Hollande : "La fête du Travail, c'est la fête des syndicalistes"
A l'issue d'un hommage rendu à l'ex-Premier ministre Pierre Bérégovoy, le candidat socialiste a fustigé "une bataille contre le syndicalisme" menée par Nicolas Sarkozy.
Le 1er-Mai est "la fête des syndicalistes" et ne saurait être associé "à une bataille contre le syndicalisme". A l'issue d'un hommage à Nevers (Nièvre) rendu à l'ancien Premier ministre Pierre Bérégovoy mardi 1er mai, François Hollande a voulu rendre "hommage à tous les syndicalistes de France, celles et ceux qui humblement, modestement, défendent les travailleurs" et qui "ont le plus beau des mandats : éviter au plus faible le licenciement, donner de la dignité à ces travailleuses, à ces travailleurs qui, rivés à leur machine, demandent à être défendus, protégés".
"Oui, la fête du Travail, c'est la fête des syndicalistes et je ne peux pas accepter qu'il puisse y avoir ici, en France, une bataille le 1er mai contre le syndicalisme, a martelé le candidat PS à l'Elysée. Les syndicalistes mènent leur combat indépendamment de la politique. Ils peuvent avoir leur choix, leur engagement, mais ils sont d'abord au service des salariés, de tous les salariés."
"Il n'y a qu'une seule fête du Travail, celle des travailleurs"
François Hollande a estimé qu'il s'agissait, lors du 1er-Mai, de "rappeler l'enjeu des libertés, de la démocratie, y compris dans des pays émergents qui sont parmi les puissances et qui devraient entendre la voix des travailleurs. Eh bien, nous la portons aussi pour ces pays-là !", a-t-il dit, avant de qualifier cette fête de "fête des travailleurs, fête des travailleurs du monde, fête syndicale, de tous les syndicats au-delà de leur sensibilité, fête républicaine".
Le candidat socialiste a ensuite réservé ses piques à son rival : "Voilà que le candidat sortant découvre le 1er-Mai. Jusque-là, je ne savais pas ce qu'il faisait ce jour-là mais il ne nous livrait pas ses pensées profondes. Cette année, il s'y est invité, il en a bien le droit, nul ne va empêcher quiconque de tenir meeting", a-t-il ironisé, avant de railler la "fête du vrai travail" qu'avait un temps proposé Nicolas Sarkozy avant de revenir sur l'expression.
Au président candidat, qui a ensuite rectifié en proposant une "vraie fête du Travail" avec son rassemblement au Trocadéro, à Paris, François Hollande a demandé : "Alors il y en aurait une fausse ? Une autre ? (...) Mais il n'y a qu'une seule fête du Travail, celle des travailleurs, et chacun est le bienvenu pour y participer !"
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