: Document France 3 "Ce n’était plus des massages des pieds" : une victime présumée de Georges Tron témoigne à la veille du procès
Georges Tron et son ex-adjointe à la Culture, Brigitte Gruel, rejettent les accusations des deux anciennes employées municipales. Ils encourent une peine de vingt ans de réclusion criminelle.
Eva Loubrieu est l'une des deux anciennes employées municipales de Draveil (Essonne) qui accusent le maire de la commune, Georges Tron. Pour la première fois, elle témoigne à la télévision et donne des détails sur ses accusations. Révélés en 2011, les "jeux sexuels" de l'élu Les Républicains sont au cœur du procès qui s'ouvre mardi 12 décembre devant la cour d'assises de Seine-Saint-Denis.
Georges Tron comparaît pour viol et agression sexuelle en réunion avec son ex-adjointe à la culture Brigitte Gruel, poursuivie pour les mêmes chefs d'accusation et complicité de viol en réunion. Par la voix de son avocat, l'élu conteste tout viol et toute agression sexuelle. Pour lui, rappelle la journaliste Nathalie Perez, les accusatrices "sont des affabulatrices. Et il va jusqu'à dire qu'elles sont manipulées par ses adversaires du FN."
"Je suis tétanisée. Je n'ose rien faire, rien dire."
"Il prenait comme prétexte de vouloir me prodiguer une aide pour me détendre", raconte-t-elle à France 3. Mais rapidement, "ce n'était plus des massages de pieds. Il s'agissait de mon mollet, de ma cuisse, de me détendre au niveau de mon torse et de mes seins. Ce n'était plus du tout de la réflexologie", poursuit l'accusatrice, au bord des larmes. "Je suis tétanisée, je n'ose rien faire, rien dire. Il m'ordonne de fermer les yeux, d'écarter les cuisses pour laisser passer l'énergie. Je refuse, alors il le fait", continue-t-elle encore. "Ce sont des viols."
"C'était régulier. Je passais même pas le pas de la mairie que déjà, je me sentais mal. Dans l'état de soumission, d'objet sexuel avec lequel ils [Georges Tron et Brigitte Gruel] allaient pouvoir s'amuser et faire de moi ce qu'ils voulaient."
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