Cet article date de plus de six ans.

Don du sang par les homosexuels : le Conseil d'Etat maintient la condition d'abstinence d'un an

Les hommes homosexuels peuvent donner leur sang depuis 2016 en France, mais sous la condition d'un an d'abstinence. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le Conseil d'État Ă  Paris, en 2014.  (THOMAS SAMSON / AFP)

Le Conseil d'Etat a rejeté, jeudi 28 décembre, la demande d'associations d'autoriser les hommes homosexuels de donner leur sang, sans la condition d'un an d'abstinence actuellement requise. 

"Les autoritĂ©s sanitaires doivent privilĂ©gier les mesures les mieux Ă  mĂȘme de protĂ©ger la sĂ©curitĂ© des receveurs, lorsque les donnĂ©es scientifiques et Ă©pidĂ©miologiques disponibles ne permettent pas d'Ă©carter l'existence d'un risque", a indiquĂ© le Conseil d'Etat en rendant sa dĂ©cision.

En imposant cette abstinence d'un an comme condition au don du sang par les hommes homosexuels, le ministĂšre de la SantĂ© "s'est fondĂ© non sur l'orientation sexuelle mais sur le comportement sexuel et n'a pas adoptĂ© une mesure discriminatoire illĂ©gale", a jugĂ© le Conseil d'Etat. Les Sages rejettent ainsi les requĂȘtes dĂ©posĂ©es par les associations Mousse, Stop Homophobie, ComitĂ© Idaho France et Élus locaux contre le Sida, ainsi que par un particulier.

Un don du sang possible depuis 2016

Les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes (HSH) peuvent donner leur sang depuis juillet 2016 en France. Ce geste leur était interdit depuis 1983, en raison des risques de transmission du sida.

Mais cette possibilitĂ© est soumise Ă  des conditions fixĂ©es par un arrĂȘtĂ© du 5 avril 2016, notamment l'abstinence d'un an, qui doit ĂȘtre dĂ©clarĂ©e lors d'un entretien prĂ©alable.

"Selon les travaux de l'Institut de veille sanitaire, la prévalence de porteurs du VIH est environ 70 fois supérieure chez les hommes ayant eu des relations sexuelles avec des hommes", relÚve le Conseil d'Etat pour justifier sa décision. En outre, "la proportion de personnes nouvellement contaminées au cours de l'année 2012 était 115 fois supérieure chez ces hommes que dans la population hétérosexuelle", ajoutent les Sages. 

Commentaires

Connectez-vous Ă  votre compte franceinfo pour participer Ă  la conversation.