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Incidents après le sacre du PSG : Ayrault renouvelle sa confiance à Valls

Le ministre de l'Intérieur a été accusé de laxisme par la droite dans la gestion des débordements qui ont émaillé, lundi, la célébration du titre de champion de France du PSG, à Paris.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls (à gauche) et le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, le 8 mai 2013 à Paris. (BERTRAND LANGLOIS / AFP)

Jean-Marc Ayrault soutient son ministre de l'Intérieur. Mercredi 15 mai, il a "renouvelé sa confiance" à Manuel Valls, et "à travers lui au préfet de police" Bernard Boucault. Les deux hommes sont mis en cause par l'opposition, accusés de laxisme face aux incidents en marge de la célébration du titre de champion de France du Paris Saint-Germain.

Ministre "populaire qui obtient des résultats", disait l'intéressé de lui-même en mars au Monde.fr (article payant), Manuel Valls est pour la première fois mis en difficulté.

Acte 1. L'UMP veut la démission de Valls

Claude Goasguen, le député-maire du 16e arrondissement de Paris, où se trouve le Trocadéro, a inauguré dès lundi soir le concert de reproches formulés à l'encontre du ministre de l'Intérieur, en demandant sa démission. "La sécurité des personnes, des supporters, des joueurs et des journalistes n'a pas été assurée. La responsabilité du ministre de l'Intérieur est totale et doit être assumée", a écrit l'élu UMP dans un communiqué dénonçant l'"amateurisme" et l'"inertie" du ministre de l'Intérieur face aux casseurs. 

Dans la foulée, l'ancienne députée Nadine Morano renchérit sur Twitter.

A la tête du parti, Jean-François Copé a déclaré mardi que la question du départ de Manuel Valls du gouvernement "sera posée si le préfet de police n'est pas démis" comme il l'a demandé. 

Acte 2. Valls se défend à l'Assemblée

Face à ces critiques, Manuel Valls a voulu tenir un discours de fermeté. Questionné par Nathalie Kosciusko-Morizet à l'Assemblée nationale, il a promis que les bandes de vidéoprotection et "tous les moyens disponibles" seront mis à la disposition des enquêteurs pour "identifier" les casseurs. 

Acte 3. Ayrault lui renouvelle sa confiance 

Mercredi, le Premier ministre a reçu le ministre de l'Intérieur "dans le cadre de leur point de situation hebdomadaire", selon un communiqué de Matignon. "Manuel Valls lui a rendu compte de son analyse à la suite des violences commises à Paris lundi soir."

Pour le Premier ministre, "la polémique politique n'est pas de mise lorsqu'est en cause la défense de l'ordre républicain", rappelle-t-il dans un communiqué. Dans ce document, Jean-Marc Ayrault "tient à saluer le travail accompli par les forces de police, tant au moment de la manifestation que dans le cadre des enquêtes judiciaires, qui ont déjà conduit à 47 interpellations". Il indique que l'heure est à la justice : "ces violences sont inacceptables et la justice doit maintenant passer". 

Selon Matignon, "un premier enseignement doit être tiré de ce qui s'est passé lundi soir : les organisateurs de manifestations, quel que soit leur objet, doivent prendre toutes les responsabilités qui leur incombent pour qu'elles se déroulent dans le calme et le respect de la loi républicaine". "L'Etat, quant à lui, a pris et prendra toutes les siennes", assurent les services de Jean-Marc Ayrault.

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