Innocenté, un ex-maire retourne pourtant en prison
Condamné en avril 2009 pour le viol de son petit-fils, Christian Iacono, l'ex-maire de Vence (Alpes-Maritimes) a ensuite été innocenté quand son petit-fils a retiré ses accusations, en mai 2011.
"Cela fait onze ans que je dis que je suis complètement innocent", a rappelé Christian Iacono, dans un entretien accordé lundi 9 janvier à la radio France Bleu Azur. Condamné en avril 2009, l'ex-maire de Vence (Alpes-Maritimes) a ensuite été innocenté quand son petit-fils a retiré ses accusations de viol en mai 2011. Pourtant, Christian Iacono a dû réintégrer, lundi à 9 heures, la prison de Grasse (Alpes-Maritimes), "victime des délais et des procédures de la justice", selon Le Figaro.
Une éventuelle libération, par suspension de peine, pourrait théoriquement intervenir le 16 janvier, lorsque l'affaire sera examinée par la Commission de révision des affaires pénales devant la Cour de Cassation. "Je pars avec l'espoir que ce sera une détention de courte durée", a déclaré Christian Iacono. "Je suis plutôt désabusé, mais pas découragé complètement. Je suis très entouré", a ajouté l'ancien édile, âgé de 76 ans.
Accusé de viol pendant onze ans
L'affaire a connu un saisissant rebondissement lorsque le petit-fils de Gabriel, Christian Iacono, aujourd'hui âgé de 20 ans, est subitement revenu sur ses accusations de viol répétées pendant onze ans. A la suite de cette rétractation, l'ancien maire avait été libéré provisoirement le 22 juin 2011. Mais le 26 décembre, la gendarmerie de Vence a annoncé à l'ancien édile qu'il devrait se constituer prisonnier à compter du 9 janvier.
"Je m'aperçois en fin de compte que j'ai mis dix ans à mentir et il va falloir peut-être que je mette encore dix ans pour démentir", avait alors regretté son petit-fils Gabriel. Il lui a écrit une lettre pour le Nouvel An en demandant son pardon. "Il se bat maintenant pour me faire sortir de ce calvaire, comme il le dit", a-t-il confié lundi.
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