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Publicité en ligne : Google va payer une amende de 220 millions d'euros en France

Au-delà de la sanction financière, le géant américain a proposé des engagements visant à résoudre les problèmes mis en évidence par l'enquête de l'Autorité française de la concurrence.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le logo de Google se reflète dans un écran, le 29 avril 2018 à Paris. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

L'Autorité française de la concurrence a infligé 220 millions d'euros d'amende à Google pour avoir favorisé ses propres services dans le secteur de la publicité en ligne, a-t-elle annoncé lundi 7 juin dans un communiqué. Google "n'a pas contesté les faits" et l'amende a été décidée dans le cadre d'une procédure de transaction avec le géant américain, a indiqué l'Autorité de la concurrence qui avait initialement été saisie par trois groupes de presse, News Corp, Le Figaro et Rossel. 

"L'Autorité a constaté que Google a accordé un traitement préférentiel à ses technologies propriétaires proposées sous la marque Google Ad Manager", a précisé l'Autorité. "Les pratiques en cause sont particulièrement graves car elles ont pénalisé les concurrents de Google sur le marché des SSP [plateformes sur lesquelles les éditeurs mettent en vente de leurs espaces publicitaires] et les éditeurs de sites et d'applications mobiles", dont notamment les éditeurs de presse. 

"C'est une décision historique"

Google, de son côté, n'a pas commenté le montant de l'amende imposé, mais a confirmé qu'il s'était mis d'accord avec l'Autorité de la concurrence sur un certain nombre de solutions à apporter pour améliorer le fonctionnement du marché de la publicité en ligne, dont il est un acteur dominant. "Nous allons tester et développer ces modifications dans les mois qui viennent, avant de les déployer plus largement, dont certaines à l'échelle mondiale", a indiqué Maria Gomri, directrice juridique de Google France, dans une réaction publiée sur le blog de l'entreprise.

"C'est une décision historique" car "c'est la première décision au monde se penchant sur les processus algorithmiques complexes d'enchères par lesquels fonctionne la publicité en ligne 'display'" (qui vient s'afficher sur les écrans des internautes), a souligné la présidente de l'Autorité de la concurrence, Isabelle de Silva, dans une conférence de presse.

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