Voiture autonome : le coup de frein
Les voitures autonomes sont plus longues que prévu au démarrage. Ford lève le pied, PSA abandonne et Google, qui était à la pointe, marque le pas.
On a surestimé le défi technologique et on a sous-estimé les progrès de l'intelligence artificielle. "Il faudra des décennies avant que les voitures autonomes ne sillonnent les routes (...) et elles ne pourront pas, dans certaines conditions, se conduire seules", a déclaré John Krafcik le patron de Waymo, la filiale de Google en charge de cette technologie.
Trop d'aléas
En effet, sur les routes, il y a beaucoup d'aléas : des piétons, des scooters qui zigzaguent entre les voitures, des chaussées déformées ou glissantes. Comme les voitures autonomes ont du mal à gérer toutes ces conditions, l'idée est de les faire conduire par des hommes à distance. Il y aura quelqu'un dans une salle avec un volant de jeu vidéo et plusieurs écrans. Quand la voiture autonome sera perdue dans une situation complexe, c'est un être humain qui va reprendre la main.
Les constructeurs et les équipementiers se réorientent sur la sécurité et les aides à la conduite pour pallier à l'inattention. 80% des accidents mortels sont dus à des erreurs humaines. La voiture 100% autonome n'est pas pour demain, mais ce qui marche, ce sont les navettes autonomes à 25 km/h sur des trajets balisés avec moins d'aléas.
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