Intelligence artificielle : enquête sur les petites mains françaises qui travaillent pour les grandes compagnies
Faire des demandes à son smartphone, découvrir des chansons à notre goût, ces programmes fonctionnent avec des intelligences artificielles. Les technologies de pointe nécessitent une multitude de petites mains. Vérifier que l’on est un humain fait partie de cela. "On donne à notre insu des informations à notre intelligence artificielle qui va être capable d’apprendre, et de refaire ce que nous venons de faire", explique Nicolas Boutry, chef de la majeure intelligence artificielle chez Epita. Cet outil de sécurité permet en réalité d’aider les voitures autonomes à identifier une moto.
Pas de charge pour les entreprises
Les contributions sont gratuites et permettent de perfectionner l’intelligence artificielle. Mais parfois, elles sont rémunérées. Aujourd'hui, Anaïs s’est inscrite sur des plateformes de micro-tâches. Elle a signé un accord de confidentialité. Cette petite mission va alimenter un logiciel de reconnaissance faciale. Derrière ces plateformes se cachent les géants du numérique. "C’est assez abrutissant comme tâches, on se transforme en robot", précise-t-elle. Cela lui rapporte en moyenne 50 euros par mois, pour trois à quatre heures de travail par mois. En France, les missions ne sont pas déclarées, et les pratiques deviennent lucratives pour les plateformes qui n’ont pas de charge à payer.
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