L'homme qui avait la poisse est devenu millionnaire grâce à Facebook
Il y a deux ans, Jason Fyk était fauché, en prison, et à deux doigts de se suicider. Aujourd'hui, il roule en Ferrari, raconte le site américain Business Insider.
Jason Fyk n'avait pas de chance : ses tentatives dans l'immobilier l'ont conduit à la ruine, son expérience sur le net à la prison. Mais aujourd'hui, Jason Fyk roule en Ferrari, et son business génère 275 000 dollars chaque mois (plus de 200 000 euros). Tout cela grâce à Facebook, raconte le site américain Business Insider (en anglais), mardi 17 juin.
Un site de blagues débiles
En 2005, tout va mal pour Jason Fyk. Ses affaires dans l'immobilier tournent mal. Le marché s'est retourné et il n'a plus un sou vaillant pour faire vivre sa famille. Il faut trouver autre chose : des amis lui proposent de créer un site internet, avec pour nom de domaine WTFmagazine.com (WTF pour "where's the fun", soit : où est le fun). L'idée consiste à proposer des contenus divertissants et originaux.
C'est du bricolage. L'équipe n'a pas d'argent. Fyk résume : "C'était juste des trucs fun, malaise, débiles". Aujourd'hui, ses pages Facebook font la même chose : on vous laisse juger.
La prison pour une histoire "stupide"
Mais la blague tourne court quand il doit interviewer une équipe de cascadeurs à Baltimore. La troupe est dans un sous-sol quand une bagarre éclate. Plusieurs personnes sont ivres, et Fyk commence à filmer la scène avant de séparer tout le monde. A l'issue de la bagarre, il est accusé d'avoir fomenté le tout pour un bon coup de pub. Lui s'en défend : "C'était une stupide bagarre d'ivrognes".
Peu importe, il est accusé de tentative de meurtre, et finit derrière les barreaux (une affaire relatée par cette ONG, en anglais). Il se ruine en frais d'avocat. Quand les charges sont abandonnées et qu'il retrouve la liberté, Fyk n'est plus seulement fauché, il croule maintenant sous les dettes. "Je ne pouvais pas aller chercher un job à McDonald, parce que mes factures étaient énormes", dit-il au site. "Mon enfant m'a aidé à tenir. J'étais sur le point de me suicider. C'était un désastre pour moi. J'ai touché le fond et je continuais de creuser".
Une idée toute bête
Il faut faire de l'argent. Vite et beaucoup. Il aimerait bien écrire un livre sur son aventure en prison, mais il n'est pas un écrivain reconnu. Mauvaise idée, donc. "La seule ressource que j'avais, c'était les réseaux sociaux, et c'était gratuit." Facebook a autorisé des pages commerciales depuis 2007. Le démarrage est lent, mais il y croit et se lance en 2011 : il développe une première page Facebook pour gagner de l'audience et faire connaître son site.
Il réalise que tout ce qui compte, c'est qu'il puisse rediriger des internautes vers son site. Il crée alors des pages Facebook avec frénésie et les anime. Sa femme est un peu dubitative. Elle a de quoi. "J'étais assis là alors que nous ne pouvions pas mettre de nourriture sur la table, passant tout ce temps sur des pages Facebook", explique-t-il. Mais il continue, jusqu'à en compter 40, avec 28 millions de "j'aime". Une manne qui lui permet d'avoir des millions de pages vues sur son site, et génère aujourd'hui d'importants revenus publicitaires. Fyk emploie 16 personnes, et son livre est en cours. Il est maintenant millionnaire.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.