Le moteur de recherche Blekko s'est lancé lundi, avec l'ambition de concurrencer Google
Sa différence? Aller au-delà des modèles mathématiques utilisés par des moteurs de recherche comme Google, qui font un classement des pages web les plus consultées, et d'utiliser la contribution des internautes eux-mêmes, a expliqué sur un blog Rich Skrenta, le co-fondateur et directeur général de Blekko.
Leitmotiv: utiliser ce que font les internautes pour "trouver de la signification dans les milliards de pages du web", indique-t-il. Une philosophie proche de celle mise en avant par pour leur moteur de recherche 2.0 lequel prend en compte les appréciations de vos amis sur Facebook.
D'après les explications de M. Skrenta, le fonctionnement du moteur de recherche s'apparente au principe "wiki". "Il n'y a pas besoin que tout le monde participe: la plupart des gens n'éditent pasWikipedia, et pourtant cela a donné une vaste encyclopédie qui dépasse depuis longtemps l'encyclopédie fermée Britannica", fait-il valoir.
A en croire M. Skrenta, la communauté des internautes pourrait être la mieux placée pour garantir la pertinence des résultats du moteur de recherche, en évitant tout détournement commercial. Blekko évite de rediriger vers des sites "sensibles" qui cachent des vers, des virus ou des spams.
Pour que cela fonctionne, des contributeurs volontaires attachent le symbole "/" en suffixe de certains mots-clés qu'ils trouvent dans des pages web qu'ils jugent informatives. Ces mots-clés, ou "slashtags", permettent de répertorier les informations, pour qu'elles puissent être repérées par le moteur de recherche.
Consultée mardi, la version Beta de Blekko donnait dans un délai très rapide des réponses citant des sites d'informations plutôt que des pages publicitaires ou commerciales. Comme le souligne le site du New York Times, "les premiers résultats d'une recherche sur Blekko sont différents de ceux fournis par Google et plus pratiques".
A noter que les résultats renvoient principalement vers des sites anglophones. Par exemple, en recherchant "Lilianne Bettencourt", les 20 premiers résultats renvoyaient vers des sites anglophones. Même chose en recherchant "Rachida Dati Inflation".
Par ailleurs, Blekko n'offre pas de recherches d'images ou de vidéos comme le fait Google. De toute façon, comme l'a commenté le rédacteur en chef de Search engine Land auprès du New York Times, Blekko "pourrait arracher une audience petite mais loyale, mais ça ne sera pas un Google killer".
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