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Le site de streaming musical Grooveshark a fermé

Des litiges avec les maisons de disques ont contraint ce pionnier du streaming musical à mettre la clé sous la porte.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le site de streaming musical a fermé jeudi 30 avril 2015. (GROOVESHARK.COM)

Grooveshark n'existe plus. Le site, l'un des plus importants pionniers en matière de streaming musical, a fermé soudainement tard jeudi 30 avril après plusieurs années de litiges en justice engagés par des maisons de disques au sujet de droits d'auteur.

Sa page d'accueil affiche depuis vendredi matin un texte sur fond noir expliquant que "malgré les meilleures intentions, nous avons fait de très grosses erreurs". "Nous n'avons pas souscrit aux autorisations des détenteurs de droits pour la vaste quantité de musique du service, écrivent les responsables du site. C'était mal. Nous présentons nos excuses. Sans réserve".

Un site créé en 2006

"Dans le cadre d'une transaction amiable avec les plus grandes maisons de disques, nous avons accepté de cesser immédiatement nos opérations, d'effacer toutes les oeuvres en stock couvertes par des droits d'auteur et de renoncer à la propriété du site, de nos applications mobiles et de notre propriété intellectuelle, y compris nos brevets et droits d'auteur", a poursuivi la société.

Créé en 2006 par trois étudiants de l'université de Floride, Grooveshark a été l'un des premiers sites qui permettait d'écouter gratuitement de la musique à la demande. Les morceaux étaient mis en ligne sur le site par les utilisateurs, pour que d'autres puissent y avoir accès. Le problème est que ces chansons étaient protégées par des droits d'auteur, que les concepteurs du site n'avaient pas pris soin d'acquitter.

Si la société - qui affirmait avoir 30 millions d'utilisateurs par mois - avait réussi à trouver des accords avec plusieurs maisons de disques indépendantes, les trois grandes étaient restées intransigeantes. En septembre dernier, un juge fédéral avait estimé que les dirigeants de Grooveshark avaient encouragé les utilisateurs à poster des fichiers musicaux, y compris certains qui avaient été retirés précédemment à cause de problèmes de copyright.

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