Le géant informatique américain Microsoft annonce vouloir licencier 10 000 employés
Un plan social d'envergure. C'est ce qu'a annoncé le géant informatique américain Microsoft mercredi 18 janvier. Invoquant la conjoncture économique et les changements de priorités de ses clients, l'entreprise a fait savoir qu'elle allait licencier environ 10 000 employés d'ici à la fin du mois de mars, soit un peu moins de 5% de ses effectifs. Microsoft prévoit aussi de modifier son portefeuille d'équipements informatiques et de réduire le nombre d'espaces de travail.
Dans une lettre aux employés rendue publique (lien en anglais), le patron de Microsoft, Satya Nadella, explique que si "les clients ont accéléré leurs dépenses informatiques pendant la pandémie", ils sont maintenant en train de chercher à les optimiser pour "faire plus avec moins". Les entreprises du monde entier font par ailleurs preuve de "prudence" face aux risques de récession tandis que les progrès de l'intelligence artificielle secouent le secteur, avance-t-il. Satya Nadella ne précise pas dans quelle location géographique auront lieu ces suppressions de postes.
Des plans de départs dans d'autres grands groupes du secteur
Microsoft, qui selon son site compte actuellement 221.000 employés dans le monde, en avait embauché 75.000 depuis 2019, rappelle Dan Ives, du cabinet Wedbush, dans une note. Ces licenciements ne sont pas une "surprise" à ses yeux. Le groupe "va continuer à dépenser stratégiquement dans le cloud, les fusions et acquisitions (Activision), les paris sur l'innovation (ChatGPT), et continuer à accélérer sur l'innovation tout en réduisant les domaines non stratégiques (matériel, etc.)", prédit l'analyste.
D'autres grands groupes du secteur de la tech ont annoncé des réductions d'effectifs ces derniers mois, à l'instar d'Amazon et Salesforce qui ont annoncé début janvier le licenciement de respectivement d'environ 18 000 et 8 000 salariés. Meta, la maison-mère de Facebook et Instagram, a aussi engagé en novembre un plan social touchant 11.000 postes.
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