Contre le harcèlement virtuel, le groupe Meta instaure la distanciation sociale entre les avatars dans le métavers
Cette fonctionnalité doit permettre d'éviter les interactions non désirées dans les univers virtuels Horizon World et Horizon Venues.
Après de premiers cas de harcèlement virtuel, le groupe Meta (Facebook) va instaurer une distance minimum entre les avatars dans son réseau social Horizon. Horizon Worlds et Horizon Venues permettent aux utilisateurs équipés de casques immersifs Oculus de se retrouver, de jouer, de créer leurs propres univers ou encore d'assister à des concerts, sous forme d'avatars personnalisés.
La nouvelle fonctionnalité, baptisée "Personal Boundary" ou "limite personnelle" empêchera les avatars de s'approcher à l'équivalent de moins d'un mètre les uns des autres, "pour créer plus d'espace personnel pour les gens et éviter plus facilement des interactions non désirées", détaille un communiqué de Meta (en anglais) publié vendredi 4 février. Le groupe californien (Facebook, Instagram, WhatsApp, Messenger, marque de casque de réalité virtuelle Oculus...) s'est rebaptisé Meta à l'automne pour signaler sa nouvelle priorité de construction du "métavers", un univers parallèle accessible en réalités augmentée ou virtuelle, décrit comme l'avenir d'internet.
Mais des critiques du géant des réseaux sociaux craignent que certains phénomènes de masse observés en ligne, comme le harcèlement ou la désinformation, ne se reproduisent dans ces mondes ultra immersifs. Ainsi, en fin d'année dernière, une utilisatrice d'Horizon Worlds a rapporté avoir subi des attouchements, via son avatar – elle n'avait pas activé une option qui permet de bloquer les autres, "Safe Zone". Cet incident a été qualifié de "très regrettable" par Vivek Sharma, le vice-président d'Horizon, cité par le site The Verge (en anglais) en décembre. Le responsable avait déclaré qu'il voulait faire en sorte que cette option devienne "très facile à trouver".
"Nous avons décidé d'activer la 'limite personnelle' par défaut, tout le temps, parce que nous pensons que cela aidera à instaurer des normes de comportements - c'est important pour un médium relativement nouveau comme la VR (réalité virtuelle)", annonce le groupe deux mois plus tard. Meta mentionne aussi que les avatars ne sentiront pas physiquement la barrière – il n'y a pas de retour haptique via les manettes, c'est-à-dire une technologie qui reproduit des sensations de toucher réelles sur une interface tactile via un mode de vibration. Quant à ceux qui veulent faire des "check", ils devront désormais "tendre le bras" pour y arriver.
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