Instagram et Facebook bientôt sans pub ? Meta réfléchit à un abonnement pour ses réseaux sociaux
Instagram et Facebook bientôt sans publicité ? Meta y réfléchit, d’après le Wall Street Journal. Le groupe américain envisage de proposer des abonnements payants aux Européens, en échange de cette absence de publicité.
Et le projet semble bien avancé puisque Meta a déjà planché sur plusieurs formules, selon une information d'abord révélée par le Wall Street Journal : les abonnés pourraient payer environ 10 euros par mois pour leur compte Instagram ou Facebook sur leur ordinateur, et 13 euros pour les applications mobiles sur smartphones. Chaque compte supplémentaire ajouterait environ 6 euros à la facture mensuelle. Les utilisateurs qui ne consentent pas à ce que le groupe américain récolte leurs données personnelles à des fins de ciblage publicitaire garderaient ainsi l'accès aux plateformes, moyennant finances.
Vers un changement de modèle économique ?
Ces pistes à l'étude dans le groupe Meta sont une véritable remise en question du modèle sur lequel le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, ou Google ont bâti leur empire en visant les milliards d'utilisateurs et surtout les publicités ciblées et personnalisées par le biais des données personnelles que les entreprises récoltent sur nous. Proposer des abonnements payants représenterait un changement radical d'approche pour l'entreprise qui avait promis que Facebook serait "toujours" gratuit, malgré des messages et autres boucles très populaires sur le réseau, parfois lancées sur la base de "fake news". Mais ce modèle économique est désormais répandu, de X (anciennement Twitter) aux plateformes de streaming comme Netflix, qui sont moins chères ou gratuites avec de la publicité, et plus chères ou payantes sans publicité et avec des avantages supplémentaires.
Cette nouvelle formule permettrait aussi à Meta de se conformer à la législation européenne contre le pistage des internautes, sans leur consentement. L'Union européenne lutte depuis des années contre le pistage des internautes sans leur consentement, d'abord avec le règlement européen sur la protection des données (RGPD) de 2016, puis avec le règlement sur les marchés numériques (DMA), entré en vigueur cet été.
"Meta croit en la valeur des services gratuits financés par des publicités personnalisées, a indiqué un porte-parole du groupe à l'AFP. Toutefois, nous continuons d'étudier les possibilités de nous conformer à l'évolution des exigences réglementaires. Nous n'avons rien d'autre à partager pour le moment", a-t-il ajouté. La société californienne a fait part de ses projets à Bruxelles. Elle a jusqu'à mars prochain pour se conformer à la nouvelle réglementation européenne.
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