L'autorité américaine de la concurrence va pouvoir poursuivre Facebook en justice
La FTC soutient que le groupe de Mark Zuckerberg a "illégalement racheté ou enterré les nouveaux innovateurs quand leur popularité devenait une menace existentielle".
L'autorité américaine de la concurrence (FTC) peut poursuivre Facebook en justice. C'est ce qu'a décidé un juge fédéral de Washington, mardi 11 janvier. Ce juge a considéré comme recevable la nouvelle plainte déposée par la FTC en août dernier, après que son premier dossier a été écarté par le même magistrat en juin. L'agence "avait trébuché dans les starting-blocks" lors de sa première tentative et elle "va sans doute rencontrer des obstacles pour prouver ses accusations", a noté le juge. Mais "les faits tels qu'ils sont présentés cette fois-ci (...) sont plus solides et détaillés qu'avant".
Sa décision rejette la demande de Meta (le nouveau nom de la maison-mère du groupe depuis fin novembre) d'écarter pour de bon des poursuites "sans preuves valables", selon l'entreprise californienne. Facebook avançait notamment que la présidente de la FTC, Lina Khan, connue pour ses positions anti-Gafam, n'est pas neutre.
Dans sa plainte, la FTC soutient que le groupe de Mark Zuckerberg a "illégalement racheté ou enterré les nouveaux innovateurs quand leur popularité devenait une menace existentielle", en référence à l'application Instagram et à la messagerie WhatsApp. Elle fait aussi valoir que "les réseaux sociaux personnels constituent un type de service en ligne unique et distinct", et un marché contrôlé à plus de 65% par Facebook, avec sa plateforme principale et Instagram, ce qui constitue donc un monopole. C'est l'un des dossiers les plus menaçants pour Meta, régulièrement accusé, comme ses voisins de la Silicon Valley, d'avoir accumulé beaucoup trop de pouvoir tant économique que politique et social.
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