Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, annonce que le réseau social ne recommandera plus de groupes politiques à ses utilisateurs
Cette mesure, annoncée mercredi, avait déjà été prise cet automne sur le marché américain, avant l'élection présidentielle.
C'est un virage majeur pour le géant américain. Le réseau social Facebook, qui avait contribué aux printemps arabes il y a dix ans, entend désormais s'éloigner le plus possible des combats politiques pour se concentrer sur les interactions "positives", et lucratives.
Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, a annoncé mercredi 27 janvier que la plateforme ne recommanderait plus à ses utilisateurs les groupes militants ou politiques, une mesure déjà prise aux Etats-Unis cet automne pour tenter d'apaiser les échanges à l'approche d'élections américaines sous tension. Son objectif est de "calmer le jeu" et de "décourager les conversations clivantes", a-t-il expliqué lors de la présentation des résultats trimestriels de son groupe.
Le fondateur du géant des plateformes a ajouté qu'il cherchait aussi des moyens de réduire la proportion de contenus politiques sur le fil central des utilisateurs. "La politique a cette tendance à s'immiscer partout mais nous avons beaucoup de retours de nos membres qui n'en veulent pas", a-t-il assuré, précisant néanmoins qu'il serait toujours possible de participer à des discussions engagées.
Facebook accusé d'être au cœur de scandales politiques
Depuis l'élection de Donald Trump et le Brexit en 2016, le géant des réseaux sociaux vit au rythme des controverses et scandales politiques comme celui de Cambridge Analytica. De larges pans de la société civile lui reprochent de servir de base à des personnes et organisations qui incitent à la violence – des persécutions de la minorité rohingya en Birmanie au récent assassinat du professeur Samuel Paty en France.
Mark Zuckerberg voit 2021 comme une année propice pour "inventer des moyens de créer des opportunités économiques, construire des communautés et aider les gens à simplement s'amuser".
Le groupe californien a réalisé près de 86 milliards de dollars de chiffre d'affaires l'année dernière, et dégagé plus de 29 milliards de profits, en hausse de 58%, malgré de nombreux contretemps.
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