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Le compte Twitter de l'adolescente Mila brièvement suspendu pour "harcèlement"

Le compte aux 20 000 abonnés de la jeune fille a été suspendu de dimanche à lundi matin après ses réponses à plusieurs insultes, selon son avocat, Richard Malka. Le réseau social a reconnnu "une erreur".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le logo de Twitter sur un téléphone, à Athènes, en Grèce, le 14 décembre 2020. (NIKOLAS KOKOVLIS / NURPHOTO / AFP)

La décision de Twitter n'aura duré que quelques heures. Le réseau social a suspendu, dimanche 14 mars, pour "harcèlement" le compte de l'adolescente Mila alors qu'elle répondait à un flot d'insultes, avant de revenir le lendemain sur sa décision, devant l'émotion suscitée. La jeune fille, qui compte plus de 20 000 abonnés, avait posté en soirée de vieux dessins d'enfance, avant d'être la cible de milliers de messages d'insultes et de menaces tels que "sale pute", "sale gouine", "sale islamophobe", a indiqué à l'AFP son avocat Richard Malka. 

"C'est invraisemblable, elle n'est que victime"

A l'hebdomadaire Le Point, Mila affirme avoir répondu à certains, traitant l'auteur de l'un de ces messages de "puceau frustré", ce qui pourrait être à l'origine de sa suspension par le réseau. "C'est invraisemblable, elle n'est que victime", a réagi Richard Malka, en dénonçant "une plateforme de l'arbitraire qui refuse d'appliquer les lois françaises, un réseau sans foi ni loi".

"C'est comme si vous étiez agressé dans la rue et qu'on vous condamnait pour agression", a-t-il ajouté.

Sur la page de @magicalorrs, une pastille blanche a remplacé pendant quelques heures la photo de profil de la jeune fille tandis que le message "Twitter suspend les comptes qui enfreignent les règles de Twitter" s'affichait. Interrogé par l'AFP, la société américaine a reconnu "une erreur". La décision d'intervenir a été "annulée et l'accès au compte a été rétabli". Ce qui était effectivement le cas en fin de matinée lundi.

Une suspension très commentée

Entre-temps, les critiques se sont abattues sur le réseau social. "#Mila @magicalorrs poste un dessin d'enfant, se fait immédiatement conspuer et harceler. Twitter, n'écoutant que son courage qui ne lui disait rien, bloque le compte de la victime sous les applaudissements fanatiques des sycophantes haineux. @TwitterFrance vous devriez avoir honte", a réagi la Licra.

Pour le secrétaire d'Etat chargé de la Transition numérique Cédric O, "le rétablissement du compte de @magicalorrs par @TwitterFrance intervient trop tard : la double peine pour #mila, constamment harcelée. Pour protéger les victimes en ligne, la régulation des réseaux sociaux est une priorité du @gouvernementFR".

Cette Iséroise était devenue l'un des symboles des persécutions sur internet au début de l'année dernière, après avoir publiquement critiqué l'Islam. 

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