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Une vidéo montrant des employés du Slip Français grimés en noir suscite l'indignation

L'entreprise se dit choquée, et indique condamner "fermement ces actes".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
L'entreprise a diffusé un communiqué dans lequel elle se dit choquée, et indique condamner "fermement ces actes". (MAXPPP)

Une vidéo montrant des employés de l'entreprise de textile Le Slip Français grimés en noir provoque l'indignation sur les réseaux sociaux. La vidéo, tournée lors d'une soirée privée à une date non précisée, a été révélée vendredi 3 janvier par le compte Instagram "Décolonisons-nous". Vue plus de 42 000 fois depuis sa mise en ligne à l'aube, la vidéo montre deux femmes et un homme. L'homme imite par moments un singe sur fond de musique jouant Saga Africa, tandis que l'une des femmes est maquillée en noir, sous les rires de la troisième personne.

Une vidéo de la même soirée circule également sur Twitter, où elle a été partagée plus d'une dizaine de milliers de fois depuis sa mise en ligne jeudi soir. Selon le compte "Décolonisons-nous", la vidéo montre plusieurs employés de l'entreprise le Slip Français, société créée en 2011 et qui emploie aujourd'hui plus de 200 personnes.

Les employés mis à pied

En réaction, l'entreprise a diffusé vendredi un communiqué dans lequel elle se dit choquée, et indique condamner "fermement ces actes". "Les salariés concernés ont été convoqués et sanctionnés par la direction du Slip Français", ajoute la société. Contacté par l'AFP, Guillaume Gibault, le fondateur du Slip Français, s'est dit "secoué" par l'événement, et a précisé que les deux salariés concernés ont été convoqués et mis à pied à titre conservatoire dès vendredi.

"Toute manifestation raciste ou à caractère discriminatoire n'est pas acceptable pour notre entreprise", poursuit le communiqué diffusé sur Twitter. Le Slip Français affirme par ailleurs avoir rassemblé tous ses employés pour rappeler "la responsabilité de chacun dans son rôle de citoyen".

Après la publication de la vidéo sur un premier compte le 1er janvier, "on a réagi tout de suite", a expliqué Guillaume Gibault. "Dans un contexte où les choses vont très vite, on fait de notre mieux pour être très fermes. Ce genre de comportement n'a pas sa place dans notre équipe et dans notre démarche, ça n'est pas nos valeurs", a-t-il poursuivi, indiquant envisager de mettre en place un "programme de sensibilisation sur ces sujets-là".

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