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Internet : zoom sur les chasseurs de pédophile

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Internet : zoom sur les chasseurs de pédophile
Internet : zoom sur les chasseurs de pédophile Internet : zoom sur les chasseurs de pédophile (FRANCEINFO)
Article rédigé par franceinfo
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Avec la recrudescence des actes de pédophilie sur internet, des internautes de la société civile partent en guerre contre ces pervers sexuels. Ils sont appelés les "chasseurs de pédophile".

"Vous n'avez pas rendez-vous à midi avec une fille de 12 ans devant la pharmacie ?", déclare un jeune homme en direction d'un vieux monsieur sorti de sa voiture, en mai 2019 à La Réunion. Il lui montre ensuite des feuilles sur lesquelles figurent des détails intimes de l'anatomie du monsieur. L'homme a été piégé par un "chasseur de pédophiles" sur les réseaux sociaux. La vidéo de la rencontre massivement diffusée sur le web a permis l'arrestation du monsieur au short orange. Depuis quatre mois, Steven Moore fait de la lutte contre la pédophilie son combat. Il a créé un faux compte de petite fille de 12 ans sur Facebook sous le pseudonyme d'Alicia. Il a souhaité garder l'anonymat. "On a voulu montrer l'ampleur du phénomène de la pédocriminalité sur les réseaux sociaux. Je suis père de famille et c'est pour ça que je fais ça. Les prédateurs sont déjà dans la poche de vos enfants. Notre objectif est clairement d'aider la justice, de protéger les enfants", détaille le justicier masqué.

Peu de cyber-patrouilleurs en France

Les groupes de chasseurs de pédophiles sont implantés dans de nombreux pays, comme au Canada, aux États-Unis ou au Royaume-Uni. Traquer les pédophiles sur internet est un métier et le phénomène inquiète les autorités. "C'est interdit pour le commun des mortels. Il n'y a que certains policiers extrêmement spécialisés qui ont accès à cette possibilité et à cette technique d'enquête. Ce qui n'est pas le cas de monsieur et madame tout le monde qui se déclarent chasseurs de pédophiles. Il peut se mettre en danger lui-même quand il se rend à des rendez-vous comme ça. On ne sait jamais sur qui on peut tomber", détaille Véronique Béchut de la DCPJ-Groupe central des mineurs victimes. La France manque de moyens humains et financiers. Le pays ne compte que 20 cyber-patrouilleurs habilités, contre 250 au Royaume-Uni.

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