La vague de cyberattaques aurait fait "plus de 75 000 victimes", selon la police nationale
Plusieurs dizaines de pays dans le monde ont été pris pour cible, vendredi et samedi. Le constructeur Renault a dû mettre plusieurs sites de production à l'arrêt.
Ce qu'il faut savoir
"Plus de 75 000 victimes seraient recensées dans le monde à l'heure actuelle" après la vague de cyberattaques qui a frappé une centaine de pays vendredi et samedi 13 mai. La police nationale française l'a annoncé samedi soir dans un bulletin d'information et de prévention. "C'est un bilan du nombre d'ordinateurs infectés encore provisoire, qui devrait très vraisemblablement s'alourdir dans les jours qui viennent", a déclaré à l'AFP Valérie Maldonado, adjointe à la chef de la sous-direction de la lutte contre la cybercriminalité.
Une attaque internationale. Dans un communiqué publié sur son site, Europol évoque une attaque informatique "d'un niveau sans précédent". L'Office européen des polices "collabore avec les unités de cybercriminalité des pays affectés et les partenaires industriels majeurs pour atténuer la menace et assister les victimes". Mais pour l'heure, "nous ne sommes pas en mesure de dire qui était derrière", a reconnu, samedi matin, la ministre britannique de l'Intérieur, Amber Rudd, sur la BBC.
Une attaque via des "rançongiciels". Les pirates informatiques se sont servis de ransomwares (rançongiciels, en français). Ces virus s'exécutent par le biais d'un logiciel malveillant, installé à l'insu de l'utilisateur via un e-mail. Ce virus crypte les données de l'ordinateur et bloque l'accès à des fichiers. Il demande ensuite à sa victime de payer, généralement en bitcoins, pour rendre les données lisibles à nouveau ou débloquer certaines fonctionnalités de l'ordinateur.
Des hôpitaux et des entreprises visés. Des services de santé britanniques ont fait état de problèmes. En Espagne et au Portugal, ce sont des opérateurs téléphoniques qui ont été touchés. En France, le constructeur Renault reconnaît avoir été ciblé. La liste des victimes est très longue.
Une enquête ouverte à Paris. Dès vendredi soir, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "accès et maintien frauduleux dans des systèmes de traitement automatisé de données", "entraves au fonctionnement" de ces systèmes, et "extorsions et tentatives d'extorsions". Elle a été confiée à l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication (OCLCTIC).