Journées mondiales sans téléphone portable : pour nos ados, un téléphone "c'est comme une mini-télé"

La 17e édition des journées mondiales sans téléphone portable a lieu lundi 6, mardi 7 et mercredi 8 février. L'occasion de décrocher de l'écran de nos mobiles.

Mais cet objectif n'est pas toujours facile à atteindre, puisque six Français sur dix consultent leur mobile dans la première heure qui suit leur réveil, révèle une étude du cabinet Deloitte. Les jeunes n'échappent pas à cette tendance. Franceinfo vous emmène dans le téléphone portable de nos adolescents.

Devant l'entrée d'un collège parisien, nous retrouvons Linda, Victoire, Etienne et Diego. Tous les quatre sont en classe de cinquième et âgés de 12 ans. Tous les quatre ont un téléphone portable.

Linda, la fan de "snap"

Linda joue beaucoup avec son téléphone, et plus précisément avec l'application Snapchat. "J'étais en train de regarder les filtres", décrit-elle.

Linda se filme et rigole, avec l'image de sa tête sur l'écran. Elle se rajoute des lunettes bleues, du rouge à lèvres, de gros yeux, le nez d'un chaton... Ce qui fait bien rire ses camarades.

Victoire, la férue d'Instagram

Victoire raconte qu'elle a 286 "followers" sur son compte Instagram, où elle poste des photos de sa vie. Mais elle aimerait bien avoir plus d'abonnés. 286, selon elle, ce n'est pas beaucoup. Diego, son camarade, lui, en a 620. 

Le portable, c'est comme une drogue.

Victoire, collégienne

Tous collectionneurs d'applis

Le téléphone des ados est rempli d'applications insoupçonnées. Linda regarde à la fois des vidéos sur internet - comme celles du "youtuber", Pierre Croce, par exemple - poste des vidéos d'elle chantant comme Rihanna avec l'appli Musically, joue à des jeux vidéo, fait des recherches sur internet... Bref, son smartphone fait tout.

"On ne va pas dire que c'est un instrument, mais c'est quelque chose qu'on utilise tout le temps dans la vie. À la place de jouer, on est sur le téléphone (...) c'est comme une mini-télé", explique Linda.

Tous accros au téléphone

Évidemment, le téléphone portable est interdit en classe. Mais "comme en cours, souvent on s'ennuie, on va parfois dessus", racontent Diego et Etienne.

Ces ados sont incapables de dire combien d'heures ils passent chaque jour sur leur machine. Ils admettent même que le soir, il est difficile de s'en séparer. "On est sur des groupes avec plein de potes. On parle, on parle, on parle... On ne peut pas s'arrêter". Car, "chez moi, [le portable] est sur ma table de nuit." Vivre sans téléphone portable ? Inimaginable pour ces quatre adolescents. "On s'ennuierait, on n'aurait plus rien à faire."