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Trois Français sur dix ont déjà utilisé un appareil connecté pour leur maison, selon l'Insee

Si les utilisateurs de ce type d'appareils sont généralement plus jeunes, plus diplômés et plus aisés, les personnes âgées se montrent de plus en plus intéressées par la domotique.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une adolescente sur son smartphone. Photo d'illustration. (COTTEREAU FABIEN / MAXPPP)

En 2022, trois personnes âgées de 15 ans ou plus sur dix avaient déjà utilisé un appareil connecté pour leur maison, selon une étude de l'Insee publiée ce lundi et que France Inter et franceinfo ont pu consulter. Et un cinquième des personnes de 15 ans ou plus résidant en France (hors Mayotte) ont déjà porté au moins une fois un objet personnel connecté, comme une montre ou un bracelet intelligent.

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Ces appareils de domotique regroupent "toutes les techniques permettant de contrôler, de programmer à distance et d'automatiser une habitation". Concrètement, ce sont des objets qui ont la capacité de se connecter à un réseau de communication comme le Wi-fi ou le Bluetooth : une enceinte intelligente, une serrure de porte connectée, une machine à café connectée ou un four intelligent. Ainsi, 14% des Français de 15 ans ou plus ont déjà utilisé un assistant virtuel. 12% ont déjà fait usage d'un appareil électroménager comme un aspirateur robotisé ou un réfrigérateur connecté. 10% ont au moins une fois eu recours un appareil de gestion de l'énergie de la maison, comme un thermostat ou des éclairages.

Les questions de santé

Les appareils connectés commencent à démontrer de leur utilité dans le domaine médical : 5% des personnes de 15 ans ou plus résident en France ont déjà utilisé un dispositif connecté pour la santé ou pour des soins médicaux. Il peut s'agir par exemple d'un objet qui contrôle la tension artérielle, le taux de sucre ou le poids. Selon l'Insee, "les personnes fortement limitées à cause d'un problème de santé ont une probabilité 1,8 fois plus élevée d'avoir déjà utilisé ce type d'appareil que les personnes qui ne déclarent aucun problème de santé".

Les utilisateurs de ce type d'appareils sont généralement plus jeunes, plus diplômés et plus aisés. Ainsi, 42% des personnes de moins de 45 ans ont déjà utilisé un appareil domotique, contre seulement 14% des personnes de 60 ans ou plus. 41% des Français qui situent dans le cinquième le plus élevé de niveau de vie utilisent ce genre d'appareil connecté, contre 24% parmi le premier cinquième. Les jeunes sont aussi plus nombreux à se tourner vers les montres ou bracelets connectés : 30% des moins de 30 ans ont déjà porté un objet personnel connecté, contre 9% des 60-74 ans et 3% des 75 ans ou plus.

Si Internet a pris une place prépondérante dans notre quotidien, avec près de 9 personnes âgées de 15 ans ou plus qui disposent d'un accès à Internet à domicile, la pratique d'un appareil connecté reste toutefois minoritaire en France. 15% des Français de 15 ans ou plus n'utilisent pas de domotique parce qu'ils ne sont pas fréquemment sur Internet, 39% déclarent ne pas avoir besoin de ces appareils et 9% expliquent que leur coût trop élevé est un frein. Autres raisons le plus souvent évoquées par les sondés, la préoccupation vis-à-vis de la protection des données personnelles (9%) ou vis-à-vis d'un risque d'accident ou de blessure (8%).

Les Français pas fan de la "seconde vie" des appareils

En revanche, les considérations écologiques passent loin derrière le prix ou les caractéristiques techniques de l'appareil. Seuls 20% des internautes considèrent l'efficacité énergétique de l'appareil et 14% de son éco-conception comme critère important lors de leur acquisition d'un smartphone ou d'un ordinateur. Pourtant, 82 % des personnes ayant acheté un ordinateur, un smartphone ou une tablette disent avoir été sensibles au prix et 61% ont fait leur choix en regardant les caractéristiques du disque dur et la vitesse du processeur. Les plus jeunes sont plus soucieux des critères écologiques : 24% des personnes âgées de 15 à 29 ans regardent par exemple l'efficacité énergétique du produit, contre 15% des 60-74 ans.

Enfin, les appareils numériques, une fois rendus inutiles, ne sont pas forcément revendus ou recyclés. La seconde vie ou le recyclage n'est en effet un réflexe que pour un tiers des personnes interrogées. Environ une personne sur cinq vend ou donne son ordinateur ou son smartphone quand elle le remplace. "9% des détenteurs de smartphones usagés, 16% des détenteurs d'ordinateurs portables ou de tablettes usagés et 26% des détenteurs d'ordinateurs fixes les ont soit jetés dans une poubelle de recyclage des déchets électroniques, soit laissés à un détaillant pour qu'il le fasse", peut-on lire dans l'étude. Dans la majorité des cas, les appareils sont simplement mis de côté : les personnes les conservant à leur domicile, même s'ils n'en font plus usage (63% pour les smartphones et 55% pour les ordinateurs portables ou les tablettes).



L'enquête annuelle auprès des ménages sur les technologies de l'information et de la communication a été menée auprès des personnes âgées de 15 ans ou plus. Pour la première fois, l'Institut a interrogé "les personnes sur leurs utilisations d'objets connectés et leurs pratiques écologiques dans le numérique".

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