Intelligence artificielle pour vérifier l'âge des joueurs de la Française des Jeux : l'exemple des supermarchés en Grande-Bretagne

Bientôt des bornes pour vérifier l'âge des joueurs chez les buralistes ? La Française des Jeux a testé pendant trois mois un logiciel d'analyse du visage des joueurs chez les buralistes, évaluant s'ils sont majeurs ou non, a annoncé un responsable de la start-up Yoti, à l'occasion du Forum international de la cybersécurité. Pour pouvoir jouer, les jeunes clients avaient la possibilité de présenter leur carte d'identité ou de faire scanner leur visage sur une borne installée dans la boutique.

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L'intelligence artificielle a été développée par Yoti, leader mondial de ce secteur en plein développement. L'entreprise, qui a entraîné une intelligence artificielle sur des millions de visages, dit déterminer l'âge avec une précision de 1,6 an. 

De grandes enseignes britanniques partantes

Cette solution, qui repose sur l'analyse de pixels du visage anonymisés et dont les photos ne sont pas stockées, est une première en France. Elle a déjà été testée au Royaume-Uni, dans des hypermarchés pour l'achat d'alcool, notamment. Le client se présente à la caisse avec des bouteilles de bière ou de whisky dans un magasin : une caméra scanne alors son visage et, si la reconnaissance faciale lui donne 25 ans ou moins, il doit présenter un papier d'identité pour justifier qu'il a plus de 18 ans, l'âge légal au Royaume-Uni pour acheter de l'alcool.

Ce processus rapide de deux secondes réduit la fréquence des contrôles - normalement obligatoires - effectués par des salariés, comme le montre cette vidéo de Yoti, lors d'une expérimentation en Estonie, cette fois.

Cette expérimentation a été menée l'année dernière dans des supermarchés Tesco, Asda, Co-op et Morrisons. Autant de grandes enseignes qui jugent ces essais convaincants, au point de se dire prêtes à soutenir une loi autorisant la généralisation de ce procédé.

Le ministère de l'Intérieur n'a toutefois pas donné son feu vert et aucun texte n'a été, pour l'instant, soumis au législateur. Des experts alertent contre les risques d'une telle technologie à grande échelle, parlant d'un glissement vers un état de surveillance grâce à la haute technologie.