Italie: Berlusconi a démissionné
Le Cavaliere devrait être remplacé par Mario Monti, un ancien commissaire européen.
Silvio Berlusconi a démissionné de son mandat de Président du Conseil, samedi 12 novembre. Après le vote du Sénat vendredi, c'est la chambre des députés qui a adopté les mesures d'austérité pour redresser l'économie italienne. Conformément à ce qu'il avait annoncé, le Cavaliere s'est rendu au palais présidentiel présenter sa démission, sous les huées d'une foule d'environ 5 000 personnes et devant des pancartes avec écrit par exemple "Silvio, tu ne nous manqueras pas".
C'est précisément à 21h42 que la démission de Berlusconi a été annoncée. Le président de la République, Giorgio Napolitano, devrait passer le relais à Mario Monti, un ancien commissaire européen dont la stature internationale et économique est propice à rassurer les marchés.
Vers un gouvernement transitoire "de large entente"
Mario Monti a été reçu pendant deux heures jeudi par le président Napolitano pour discuter de la composition d'un gouvenement de transition. Il a aussi déjeuné avec Berlusconi samedi midi. Monti a été nommé mercredi sénateur à vie par le président de la République, une décision inattendue qui prépare le terrain à sa désignation à la tête du gouvernement. La nouvelle équipe pourrait prendre ses fonctions dès lundi.
Selon les médias, le président italien privilégie un gouvernement "de large entente", soutenu par une ample majorité parlementaire, dans lequel siégeraient à la fois des ministres du Peuple de la liberté, le parti de Silvio de Berlusconi, et de l'opposition de gauche et centriste. Le parti populiste de la Ligue du Nord laisse planer le doute sur son soutien à ce gouvernement.
Pas de come back de Berlusconi... pour l'instant
Le gouvernement provisoire devrait fonctionner jusqu'aux prochaines législatives, prévues au printemps 2013, si ces élections ne sont pas anticipées. Silvio Berlusconi, qui n'exclut pas de s'y présenter, compte en tout cas continuer à peser dans la vie politique. Le Cavaliere est toujours député.
Dario Franceschini, député de l'opposition, déclare, sur lemonde.fr : "Aujourd'hui, le rideau tombe sur une page longue et douloureuse de notre histoire. L'Italie est un pays qui a envie de tourner la page et de recommencer à zéro."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.