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Giorgio Napolitano réélu président pour sortir l'Italie de l'impasse

Après cinq tours de scruti, le président sortant, âgé de 87 ans, le président a accepté de se présenter pour un second mandat, une première dans l'histoire de l'Italie.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président de la République italienne, Giorgio Napolitano, salue des habitants de Rome, le 12 avril 2013. (ITALIAN PRESIDENCY / REUTERS)

C'est une première dans l'histoire de l'Italie. Le président italien sortant Giorgio Napolitano, 87 ans, appelé à la rescousse par un Parlement dans l'impasse, a été réélu samedi 20 avril. Le président sortant, 87 ans, avait accepté samedi de se présenter par sens de la "responsabilité envers la nation". Il avait jusqu'à présent rejeté à maintes reprises cette possibilité en raison de son âge. 

Giorgio Napolitano a souligné "la situation difficile" du pays et indiqué qu'il préciserait ses intentions au cours de sa prestation de serment et dans son discours au Parlement lundi. La réélection, une première dans l'histoire italienne, à une très large majorité de cet ancien communiste qui fêtera ses 88 ans en juin, a été accueillie par une longue ovation debout de la majorité des "grands électeurs". 

La classe politique soulagée, sauf l'ex-humoriste Grillo

"Aujourd'hui est une journée importante pour notre République. Je remercie le président Giorgio Napolitano pour son sens du devoir et sa générosité personnelle et politique qui lui a fait accepter de poursuivre son engagement dans un contexte aussi difficile et incertain", a aussitôt réagi le chef de la droite Silvio Berlusconi.Son successeur à la tête du gouvernement, Mario Monti, a lui aussi remercié Giorgio Napolitano pour son "esprit de sacrifice".

A l'opposé, l'ex-humoriste Beppe Grillo, chef du Mouvement cinq étoiles (M5S), a estimé que les dirigeants des partis politiques traditionnels étaient "prêts à tout pour empêcher le changement". "Ils sont désespérés. Un coup d'Etat est en cours", a-t-il écrit sur son blog pendant que ses partisans, rassemblés devant la Chambre des députés à Rome, criaient "Bouffons, bouffons !", "Honte !", tout en scandant le nom de leur candidat, le constitutionnaliste Stefano Rodota. Ce dernier s'est toutefois dissocié de ces manifestations, soulignant "être opposé à une quelconque marche sur Rome". Il a même adressé "un salut au président réélu".

Napolitano accepte par "devoir"

Giorgio Napolitano, qui n'avait cessé de répéter son souhait de ne pas se présenter en raison de son âge avancé et aussi de la volonté de changement exprimée par les électeurs, a finalement cédé à la pression des responsables politiques, incapables de lui trouver un successeur après cinq tours de scrutin. "Je considère qu'il est de mon devoir d'offrir la disponibilité qui m'a été demandée", avait expliqué Giorgio Napolitano, figure respectée de la scène politique italienne.

Dans la matinée, de Pier Luigi Bersani (gauche) à Silvio Berlusconi (droite) en passant par le chef du gouvernement sortant Mario Monti, tous étaient venus l'exhorter à se représenter. Car l'Italie, troisième économie de la zone euro, n'a cessé de s'enfoncer dans la crise politique depuis les élections législatives de fin février qui n'ont dégagé aucune majorité claire. Cette fois-ci, "les rencontres ont permis de faire émerger une large convergence" des forces politiques en faveur de Giorgio Napolitano, a souligné Pier Luigi Bersani, chef du Parti démocrate (PD).

La gauche en grave crise

 

Pier Luigi Bersani, n'avait pas réussi aux précédents scrutins à faire élire ses propres candidats, dont l'ex-président de la Commission européenne, Romano Prodi, à qui il a manqué une centaine de voix de son propre camp. Cet échec cinglant a entraîné un véritable séisme au sein de la gauche. Pier Luigi Bersani a annoncé sa démission, de même que la présidente du PD, Rosy Bindi, tandis que Romano Prodi retirait sa candidature face à la trahison des membres de son propre parti.

La mission du président : sortir l'Italie de l'impasse

La tâche du président est lourde. Les élections législatives de fin février ont débouché sur une équation insoluble avec la gauche qui a la majorité absolue à la Chambre des députés mais pas au Sénat, divisé en trois blocs de forces qui se neutralisent mutuellement : la gauche, la droite berlusconienne et le M5S.Cette situation contraint le pays à aller de l'avant avec un gouvernement démissionnaire depuis quatre mois.

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