Jeudi noir occupe le siège des huissiers de justice pour dénoncer les expulsions
Le collectif réclame un "moratoire des expulsions locatives", à deux jours de la fin de la trêve hivernale.
Ils sont venus avec des duvets, de la musique et des confettis, déguisés et coiffés de perruques. A deux jours de la fin de la trêve hivernale, une dizaine de militants du collectif Jeudi noir ont occupé, vendredi 29 mars, la chambre nationale des huissiers de justice, à Paris. Ils réclament "un moratoire sur les expulsions locatives", qui doivent reprendre début avril.
"On vient soutenir les huissiers de justice, afin qu'ils ne soient plus obligés de faire ce boulot dégueulasse d'expulser des gens", a expliqué Manuel Domergue, militant de Jeudi noir. Installé dans le hall de la chambre nationale des huissiers, il rappelle que "chaque année, ce sont 12 000 ménages qui sont délogés de chez eux par les forces de l'ordre, avec l'aide des huissiers".
Venu à leur rencontre, le vice-président de la chambre nationale des huissiers, Jean-François Bauvin, a assuré "comprendre leur action". "On est un peu le bouc émissaire, car on met à exécution les décisions de justice, mais on essaie de le faire avec le plus d'humanité possible", a-t-il affirmé.
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