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Adieux, nouveaux sports et course aux records... Dix raisons de suivre les Jeux paralympiques de Tokyo

De nombreux athlètes pourraient marquer l'histoire des Jeux paralympiques et de leur discipline à Tokyo. 

Article rédigé par franceinfo: sport, Apolline Merle
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 7min
L'athlète américaine Tatyana McFadden lors du 5 000 m des championnats du monde paralympiques, le 20 juillet 2013 à Lyon. (PHILIPPE DESMAZES / AFP)

Deux semaines après la cérémonie de clôture des Jeux olympiques, place aux Jeux paralympiques. Pendant dix jours (24 août-5 septembre), Tokyo vivra au rythme des épreuves et de ses 4 000 athlètes venus du monde entier. L'archipel nippon sera le théâtre, sans aucun doute, de belles performances et de nouveaux records. Voici les dix raisons pour lesquelles il ne faut pas manquer la compétition.

La cérémonie d'ouverture

Après le défilé des 206 délégations lors de la cérémonie d'ouverture des JO et les 1824 drones qui se sont envolés au-dessus du Stade national olympique de Tokyo pour former le logo des Jeux, place à la cérémonie d'ouverture des Paralympiques. Et il n'y a aucun doute que le spectacle sera encore une fois à la hauteur de l'événement. Cette cérémonie débutera dès 13 heures (heure française), mardi 24 août, et verra notamment le défilé des 134 délégations, soit 26 de moins qu'à Rio en 2016.

La reine du sprint Omara Durand est de retour

La Cubaine Omara Durand est la reine incontestée du sprint. A Rio, elle avait tout raflé. Classée dans la catégorie T12 (déficience visuelle), elle a été sacrée sur 100 m, 200 m et 400 m. Trois nouvelles médailles d'or s'ajoutant aux deux précédentes glanées à Londres, et sans oublier ses onze titres mondiaux. La paralympienne la plus rapide de la planète détient aussi trois records du monde :  sur le 100 m (11"40), le 200 m (23"03) et le 400 m (51"77) dans sa catégorie. A Tokyo, elle vise à 29 ans trois nouveaux titres olympiques. 

Omara Durand qui concourait avec son guide Yuniol Kindelan a remporté le 400 m féminin dans la catégorie T12 et établi un nouveau record du monde de 51 s 77, lors des Jeux de Rio en 2016. (TASSO MARCELO / AFP)

Le Brésil, maître du cécifoot

Le cécifoot, aussi appelé football à cinq, est pratiqué par des joueurs déficients visuels. Depuis son entrée au programme paralympique en 2004 à Athènes, la discipline n'a vu qu'une seule nation victorieuse : le Brésil. Alors qu'ils sont une nouvelle fois favoris, les Brésiliens devront toutefois se méfier des Argentins qui veulent prendre leur revanche après leur défaite en finale des championnats du monde en 2018 et des jeux para-panaméricains de Lima en 2019. Les Français ont eux aussi envie de prendre leur revanche sur les Brésiliens qui les avaient battus en finale en 2012 à Londres.

Le para-badminton et le para-taekwondo, petits nouveaux à Tokyo

Comme lors des Jeux olympiques, de nouveaux sports sont intégrés au programme paralympique à chaque édition. À Tokyo, les deux nouveaux sports sont le para-badminton et le para-taekwondo. Deux nouvelles disciplines où la France excelle. En para-badminton, Lucas Mazur, double champion du monde et triple champion d’Europe individuel, est le favori pour l'or paralympique, tout comme Bopha Kong, quadruple champion du monde de para-taekwondo. 

Shingo Kunieda vise un triplé à domicile en tennis-fauteuil

Il fait partie des têtes d'affiche attendues. Le Japonais Shingo Kunieda, vainqueur de 24 tournois du Grand Chelem, médaillé d’or aux Jeux Paralympiques de 2008 et 2012, a pour objectif de remporter un troisième titre en tennis fauteuil, et ce, devant son public. Déjà le premier joueur à réaliser le doublé consécutif en simple (2012 et 2016), le numéro 1 mondial vise les trois titres consécutifs aux paralympiques. Chez les dames, une seule joueuse avait réalisé l'exploit de remporter l'or quatre fois de suite. Il s'agit de la Néerlandaise Esther Vergeer entre 2000 et 2012.

Les derniers Jeux du Brésilien Daniel Dias

Il est parfois comparé à Michael Phelps, car lui aussi, est une légende. Le Brésilien Daniel Dias (33 ans), qui participera à ses quatrièmes et derniers Jeux, a remporté 24 médailles paralympiques en trois éditions, dont 14 en or. Ce palmarès hors du commun fait de lui le nageur masculin le plus décoré des Jeux paralympiques de tous les temps. S'ajoutent à cela 27 titres para-panaméricains et 30 médailles aux championnats du monde. Jamais rassasié, il espère garnir encore un peu plus son palmarès à Tokyo, avant de se retirer.

Avec ses 24 médailles paralympiques en trois éditions, Daniel Dias est devenu à Rio, le nageur masculin le plus décoré des Jeux Paralympiques de tous les temps. (FABIO MOTTA / ESTADAO CONTEUDO / AFP)

 Sherif Osman, légende de powerlifting

Il est lui aussi une légende dans sa discipline. L'égyptien Sherif Osman, triple tenant du titre du powerlifting (haltérophilie handisport), a l'objectif de remporter six médailles d’or paralympiques dans sa carrière. "Tokyo 2020 ? Je suis très confiant et je regarde déjà vers Paris 2024 ! C’est mon objectif. J’aimerais remporter six médailles d’or paralympiques", avait-il annoncéUn but déjà bien engagé puisqu'il en a déjà décroché la moitié. Tokyo et Paris 2024 sont ainsi en ligne de mire.

Tatyana McFadden, force tranquille

Vous allez forcément en entendre parler. L’Américaine Tatyana McFadden, spécialiste de la course en fauteuil roulant, est une force de la nature. Avec ses 17 médailles paralympiques, dont sept en or, elle veut aller encore plus loin à Tokyo et décrocher sept médailles d’or lors de ses sept courses. Si elle y parvenait, elle battrait alors le record de la légende de l’athlétisme handisport, la Canadienne Chantal Petitclerc, en tant qu’athlète la plus décorée de l’histoire de l'athlétisme, valide et handisport confondus.

Plus que son palmarès, elle est une athlète complète, puisqu'elle court toutes les distances, du 100 m au marathon. Et gagne sur toutes. En 2013, Tatyana McFadden devient d'ailleurs la première athlète de l'histoire à remporter les quatre marathons mondiaux (Boston, Chicago, New York et Londres) en un an. Exploit qu'elle confirme les trois années suivantes.

La Chine, puissance sportive paralympique

La Chine veut encore plus marquer l'histoire. La puissance asiatique pourrait devenir à l'issue des Jeux tokyoïtes la nation la plus titrée pour la cinquième fois consécutive. La dernière fois qu'elle n'a pas terminé en première position au tableau des médailles, c'était aux Jeux de Sydney il y a plus de vingt ans. A l'époque, la Chine avait terminé sixième du classement général, dominé par les Australiens, hôtes de l'événement. 

Une première équipe de réfugiés 

Pour la première fois à Tokyo, une équipe de réfugiés va prendre part aux Jeux paralympiques. Six athlètes (une femme et cinq hommes) forment cette première équipe, qualifiée "d’équipe la plus courageuse au monde" par le président du Comité international paralympique (CIP), Andrew Parson. Cette équipe rassemble des sportifs venant de Syrie, du Burundi ou d'Iran et participeront aux épreuves de para-athlétisme, para-canoë ou para-natation. 

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