Paralympiques 2024 : le cécifoot, une discipline où le silence est d’or
Au cécifoot, les joueurs ne voient pas le ballon. Pour se repérer, ils puisent dans d’autres sens : leurs oreilles. Ce jour-là, l’entraînement est public. "On s’imagine avec un bandeau faire la même chose, on serait complètement perdus…", avance une spectatrice. Jouer devant des supporters a également valeur d’échauffement avant les Jeux. À Paris, le bruit dans les tribunes sera un adversaire redoutable.
L’importance des informations sonores
Car sur un terrain de cécifoot, le bruit est déjà omniprésent. Les joueurs dribblent avec les informations sonores. Le ballon est équipé de grelots, des cris permettent de se signaler et des guides orientant les attaquants. "L’ouïe sert, mais (l'enjeu) c’est aussi comment le cerveau va traiter l’information", explique Frédéric Villeroux, joueur de l’équipe de France de cécifoot. À la ville, les champions d’Europe en titre ne sont pas joueurs professionnels mais avocat, kiné ou accordeur de piano.
Des héros aux yeux de leurs gardiens, les seuls joueurs voyants de l’équipe. "Ces mecs-là ont des parcours de vie totalement incroyables, ce sont des exemples de résilience en dehors du terrain", confie Alessandro Bartolomucci, gardien de l’équipe de France.
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