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Jeux paralympiques 2021 : Alia Issa, la première para-athlète réfugiée, espère devenir un "exemple"

Alia Issa, réfugiée syrienne de 20 ans, va participer aux Jeux paralympiques de Tokyo (24 août-5 septembre) pour tenter de devenir championne de sa discipline, le lancer de massue. 

Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Alia Issa, première para-athlète de l'équipe des réfugiés aux Jeux paralympiques. (BEHROUZ MEHRI / AFP)

Alia Issa (20 ans), première para-athlète de l'équipe des réfugiés aux Jeux paralympiques, a déclaré lundi 23 août espérer que son exemple soit suivi par d'autres femmes réfugiées vivant avec un handicap.

"Ne restez pas à la maison, essayez tous les jours de faire du sport, soyez dehors, dans le monde. J'espère être un premier exemple à suivre", a-t-elle expliqué lors d'une conférence de presse de son équipe à Tokyo, à la veille de l'ouverture des Jeux paralympiques (24 août-5 septembre) dans la capitale japonaise.

"Très fière" de représenter les réfugiés à Tokyo

Âgée de 20 ans, Alia Issa est née en Grèce, où elle vit toujours, dans une famille de réfugiés syriens. À quatre ans, elle a contracté la variole, une infection qui a endommagé son système nerveux. Depuis, elle doit se déplacer en fauteuil roulant et connaît des difficultés d'élocution. 

Alia Issa a commencé à pratiquer le sport il y a trois ans, et ne s'est spécialisée que depuis deux ans dans sa discipline paralympique : le lancer de massue. La jeune femme s'est aussi dite "très fière" et "très heureuse" d'être l'une des deux porte-drapeau de l'équipe des réfugiés à Tokyo, composée de six para-athlètes au total.

Un message d'espoir

C'est seulement la deuxième fois que les 82 millions de réfugiés du monde entier seront représentés par une équipe aux Jeux paralympiques, après Rio en 2016. "Nous sommes très reconnaissants envers les pays qui accueillent des réfugiés et nous encourageons les pays qui peuvent les soutenir à le faire. Nous espérons que nous pourrons laisser ce message fort au peuple japonais", a souligné Ileana Rodriguez, la cheffe de mission de l'équipe.

Le Japon, troisième puissance économique mondiale, n'accepte des réfugiés qu'au compte-goutte : 47 personnes seulement en 2020 par exemple, soit à peine plus de 1% des demandeurs d'asile cette année-là, selon les chiffres officiels.

Ileana Rodriguez a aussi évoqué lundi la situation actuelle en Afghanistan, soulignant que le "message d'espoir" que veut porter l'équipe paralympique des réfugiés s'adresserait aussi au peuple afghan.

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