Paralympiques 2024 : "Pour toujours, Paris", "la fierté en héritage"... La presse française déjà nostalgique, la cérémonie snobée à l'étranger

Si la presse française a largement salué la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques de Paris 2024 dimanche, la presse étrangère n'a guère évoqué la "grande fête du Stade de France".
Article rédigé par Apolline Merle
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
La presse française a largement salué la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques de Paris 2024, le 9 septembre. (AFP / Montage Apolline Merle / franceinfo: sport)

Comme elle avait commencé, la parenthèse enchantée des Jeux de Paris 2024 s'est refermée sous une pluie battante. "Les Jeux paralympiques les plus spectaculaires de l'histoire", selon les mots d'Andrew Parsons, président du Comité international paralympique, ont pris fin dimanche 8 septembre, au Stade de France, au terme d'une cérémonie synonyme de grande soirée électro.

La plupart des journaux français évoquent, lundi 9 septembre, la fin d'un été "magique" et marquant à plus d'un titre. "The end", titre ainsi L'Equipe pour marquer la fin des Jeux de Paris et la passation avec Los Angeles, qui accueillera les prochains Jeux en 2028. "Pour toujours, Paris", écrit-elle nostalgique, en ouverture de ses premières pages.

"Les Jeux se sont achevés dimanche et, maintenant, on manque déjà un peu d'oxygène, et pas seulement parce que Jean-Michel Jarre et sa suite de DJ en transe ont remisé leurs claviers et lumières dans la nuit humide de Saint-Denis", souligne le quotidien sportif. "Pour la dernière fois de l'été, Paris était une fête – c'était même le titre de la soirée –, au son des tubes vintage (Aznavour, Dassin, Gloria Gaynor...) qui ont résonné dans toutes les arènes, joués de cuivres de maîtres par la Garde républicaine", écrit encore L'Equipe, qui interroge même ses lecteurs : "Vous sentez la déprime ?" 

"Retiens notre meilleure vie"

Au lendemain de cette clôture, Le Parisien aurait lui aussi bien aimé prolonger encore un peu le plaisir. "Retiens la nuit. Retiens notre meilleure vie. Retiens les Jeux", commence le journaliste Yves Jaeglé, en référence au titre de Johnny Hallyday, Retiens la nuit, alors qu'une autre de ses chansons Vivre pour le meilleur, a ouvert la cérémonie, reprise par la chanteuse Santa. "Nos amis des soirées canapés, nos amours de champion(ne)s, nos emmerdes qui ont posé six semaines de congés pour nous laisser vibrer. Jusqu'au bout du bout de ce dernier week-end et d'une cérémonie de clôture beaucoup plus réussie et moins ampoulée que celle du 11 août", regrette déjà Le Parisien, qui salue un show électro "effectivement spectaculaire". Bien que le réveil soit dur, le quotidien veut aussi se tourner vers l'après, et "la fierté en héritage", laissée par ces Jeux de Paris, ou comment conserver l'engouement sportif.

L'héritage est aussi à la une de Libération, qui titre "Et maintenant ?". Les Jeux paralympiques seront-ils un "tremplin vers l'inclusion ?" interroge le journal. Car l'objectif est bien que "l'énergie et la ferveur de la paralympiade, qui s'est achevée dimanche, [ouvre] des perspectives pour les personnes en situation de handicap, dans le sport et dans la société". 

La presse étrangère moins concernée

Si la cérémonie de clôture est largement mise en valeur dans les journaux français, ils sont beaucoup plus rares dans la presse étrangère. Même sur le site du Los Angeles Times, dont la ville est pourtant la prochaine à accueillir les Jeux olympiques et paralympiques en 2028, aucun article n'évoque l'événement. La victoire de l'Italien Jannik Sinner à l'US Open volant la vedette à Paris 2024 pour son ultime soir.

Seul le quotidien britannique The Guardian a publié un article sur sa page d'accueil pour évoquer un "l'adieu mémorable" de Paris aux Jeux paralympiques. "La France a fait ses adieux aux Jeux paralympiques dimanche soir avec la plus grande fête qu'elle ait jamais organisée", avec une "explosion de feux d'artifice", "de rayons laser", de "set endiablé des géants de l'électronique française" avec Jean-Michel Jarre et Martin Solveig en point d'orgue. 

"L'été de bonheur des exploits sportifs à Paris avait rendu la foule enrouée par tant d'acclamations et avait changé à jamais l'attitude de la nation envers le sport et le handicap, et maintenant les Parisiens étaient désespérément tristes de dire au revoir à tout cela", constate le journal britannique, conquis par la soirée, et notamment par "l'une des meilleures prestations musicales", la "reprise éblouissante de l'hymne des adieux de Serge Gainsbourg, Je suis venu te dire que je m'en vais, par les chanteurs maliens aveugles Amadou et Mariam"

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