Paralympiques 2024 : égalité pour la France, des disparités pour certains comités… Quelles primes touchent les médaillés ?

Comme pour les Jeux olympiques, une large part des médaillés paralympiques reçoivent une prime de leur pays. Ces récompenses restent inégales d'une nation à l'autre, et parfois entre les médaillés olympiques et paralympiques.
Article rédigé par Loris Belin
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Le para nageur français Ugo Didier vainqueur de la médaille d'or en 400 mètres S9 des Jeux paralympiques de Paris, le 29 août 2024. (HERVIO JEAN-MARIE / AFP)

Les médaillés paralympiques ne repartiront pas seulement de Paris avec leur récompense, une affiche ou encore une peluche. Une majorité d'entre eux recevra également une prime financière ou divers avantages de leur pays, à l'image de ce qui est pratiqué aux Jeux olympiques. Ces primes n'ont aucun caractère obligatoire et le Comité international paralympique (IPC), comme le Comité international olympique (CIO), n'en prévoit aucune. Certains écarts, parfois très conséquents, subsistent entre les nations, et les champions olympiques et paralympiques.

Ce n'est pas le cas en France, où les médaillés recevront un montant identique à celui octroyé aux JO, comme le ministère de l'Education nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques en a décidé par décret. Celui-ci, en date du 30 janvier 2024, fixe les primes à 80 000 euros pour une médaille d'or, 40 000 euros pour l'argent, et 20 000 euros pour le bronze. Cette égalité pour les athlètes olympiques et paralympiques est en vigueur en France depuis les Jeux de Pékin 2008, avec des montants en augmentation au fil des éditions (65 000 pour l'or, 25 000 pour l'argent et 15 000 pour le bronze à Tokyo 2020 par exemple).

L'Australie fait de même depuis la précédente édition, à Tokyo, et a conservé les mêmes montants pour l'édition parisienne (environ 12 300 euros pour une médaille d'or, près de 9 200 euros pour l'argent, et 6 150 pour le bronze).

L'équité prime dans de nombreuses délégations

D'autres nations ont décidé d'appliquer l'égalité de la devise française lors de cette édition parisienne. Le Canada a annoncé la création d'un programme dit de "reconnaissance des performances paralympiques" pour Paris 2024 et les futures éditions. Il offre une prime égale aux athlètes olympiques et paralympiques (environ 13 400 euros pour une médaille d'or, 10 000 euros pour une médaille d'argent et 6 700 euros pour une médaille de bronze).

La Belgique a, elle aussi, aligné pour la première fois les primes entre olympiens et paralympiens à l'occasion des Jeux de Paris, avec une augmentation significative par rapport à la précédente édition (50 000 euros, 30 000 euros et 20 000 euros, contre 15 000, 10 000 et 7 500 euros à Tokyo). Un bémol toutefois puisque, contrairement aux Jeux olympiques, les athlètes paralympiques ne pourront cumuler les primes s'ils remportent plusieurs médailles et devront se contenter de la prime correspondant à leur meilleur résultat.

Le Belge Maxime Carabin célèbre sa médaille d'or en 400 mètres T52 des Jeux paralympiques de Paris, le 30 août 2024. (ULRIK PEDERSEN / AFP)

L'Espagne pratique aussi une prime unique inédite entre Jeux olympiques et paralympiques, avec la spécificité d'un tarif "dégressif" en fonction de l'épreuve : 94 000 euros pour l'or, 48 000 pour l'argent, 30 000 pour le bronze pour les médaillés individuels, des primes réduites d'environ 20% pour les paires et les doubles (boccia, tennis…), et de près de 50% pour les membres d'équipes d'au moins trois membres.

Jusqu'à 75% de prime en moins pour les para-athlètes

Parmi les pays les plus généreux pour leurs médaillés des JO, Hong Kong et Singapour ne font pas figure d'exemples d'égalité de traitement avec les athlètes des Jeux paralympiques. Si les Singapouriens sont ceux qui obtiendront la prime la plus élevée (parmi les nations ayant révélé les bonus offerts à leurs représentants) avec près de 343 000 euros pour les médaillés d'or, ce montant n'est que la moitié de celui offert aux athlètes olympiques.

La disparité est plus marquée encore à Hong Kong, avec une prime d'environ 173 600 euros pour les champions paralympiques, quatre fois moins que les quelque 694 700 euros réservés à Vivian Kong et Cheung Ka-long, sacrés en escrime aux JO.

Plus grande délégation de ces Jeux paralympiques de Paris 2024 et leader du tableau des médailles à Tokyo en 2021, la Chine n'a pas communiqué officiellement le montant de ses éventuelles récompenses. Deuxième nation au nombre de titres paralympiques au Japon, la Grande-Bretagne n'accorde, pour sa part, aucune prime aux athlètes olympiques comme paralympiques.

Outre des bonus financiers, certains pays offrent d'autres types de récompenses. Le Kazakhstan octroie ainsi un appartement à ses médaillés olympiques et paralympiques, alors que MTR Corporation, l'entreprise publique de métro de Hong Kong, va donner un accès gratuit à vie à ses lignes aux médailles olympiques et paralympiques.

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