Paris 2024 : "Il faut que ces Jeux soient suivis d'un travail de l'ensemble de la société" sur le handicap, "à commencer par le travail", pointe la leader de la CGT

Sophie Binet appelle jeudi sur franceinfo à "du changement concret sur la prise en compte du handicap dans le pays après ces Jeux".
Article rédigé par franceinfo
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Sophie Binet, leader de la CGT, invité du 8.30 franceinfo le 29 août 2024. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Il faut que ces Jeux soient suivis d'un travail de l'ensemble de la société sur la question du handicap, à commencer par le travail", pointe la leader de la CGT, Sophie Binet, sur franceinfo jeudi 29 août. Présente à la cérémonie d'ouverture mercredi soir, elle salue un spectacle "très émouvant". "Rien que de regarder défiler les athlètes, ça permet de changer le regard sur le handicap", estime-t-elle. En revanche, la secrétaire générale de la CGT insiste sur le fait que de belles images ne suffisent pas à engranger un mouvement de fond sur l'inclusion des personnes porteuses d'un handicap dans la société.

"Il faut qu'il y ait du changement concret sur la prise en compte du handicap dans le pays après ces Jeux", insiste la secrétaire générale de la CGT. Elle rappelle, par exemple, que "1 000 élèves en situation de handicap seraient dans l’impossibilité de faire leur rentrée scolaire" début septembre dans le pays. Une discrimination qui perdure à l'âge adulte, alors même que la loi oblige les sociétés de plus de 20 salariés à avoir au moins 6% de travailleurs handicapés, sans quoi elles doivent payer une contribution financière annuelle. 

Mais "les entreprises préfèrent payer que de respecter les obligations en termes de handicap", sachant que "le travail est responsable d’une partie du handicap" avec "2 500 accidents du travail" quotidiens en France, affirme la syndicaliste. Pour entamer un véritable changement de paradigme en France, elle soutient qu'il faut être plus intransigeant au niveau de la loi : "Sans coercition, il n’y a pas de politique volontariste"

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