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Règles, contacts... à la découverte du rugby fauteuil avec l'équipe de France

Alors que la Coupe du monde de rugby 2024 va continuer sans le XV de France, les Bleus du rugby fauteuil disputent un tournoi international à partir de mercredi 18 octobre, à Paris.
Article rédigé par Guillaume Battin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
L'équipe de France lors de l'Euro de rugby fauteuil qu'ils ont remporté à Cardiff en 2023. (LAURENT BAGNIS)

On garde les essais et le maillot tricolore, mais on change quelque peu les règles. La Coupe Internationale de rugby fauteuil, un tournoi avec huit autres nations, démarre mercredi 18 octobre à Paris. L'occasion de suivre à nouveau une équipe de France, après l'élimination des Bleus en quarts de finale de la Coupe du monde de rugby face à l'Afrique du Sud.

Cette compétition de rugby fauteuil se déroule elle aussi en France. Les matchs sont prévus à la halle Georges-Carprentier, dans le XIIIe arrondissement de Paris, tandis que la finale se jouera le 22 octobre à l'Accor Arena. L'occasion pour les Bleus, doubles champions d'Europe en titre, de faire découvrir aux spectateurs un sport encore largement méconnu, à moins d'un an des Jeux paralympiques. 

Un sport inventé il y a 50 ans

Le rugby fauteuil est né dans les années 1970 au Canada, imaginé par d’anciens joueurs de hockey sur glace et de football américain qui avaient été gravement blessés sur le terrain. Mais entre le matériel, les équipements et les règles, c'est un sport qui "a pris un peu de partout", sourit Michel Terrefond, le directeur sportif de l’équipe de France. "Du rugby, on garde les valeurs et les contacts. On joue avec un ballon rond, sur un terrain de basket avec des règles de handball et de hockey", résume le directeur.

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Selon Michel Terrefond, le rugby fauteuil est donc adapté aux sportifs en situation de handicap, comme "des personnes qui sont tétraplégiques ou atteintes des quatre membres. Par exemple à cause de la maladie de Charcot-Marie-Tooth ou d'agénésies [l'absence de formation d'un membre ou d'un organe]."

Des contacts physiques bien présents

Au rugby fauteuil, les chocs entre fauteuils sont autorisés et les athlètes y sont attachés. Mais même Cédric Nankin, l'un des joueurs de l'équipe de France, surnommé "la machine", avait un peu d’appréhension au début. Une crainte renforcée par les mots d'un autre joueur, Ryadh Sallem. "Il m'a dit : 'Tu verras, c'est génial ! Ce sont des handicapés qui se rentrent dedans et on nous applaudit pour ça' Avec cette phrase, je me suis dit : jamais de la vie !" , se souvient Cédric Nankin. Mais son coéquipier a su trouver les mots pour convaincre le réfractaire de rejoindre l’équipe. "Et maintenant, je ne prends que du kif !", sourit Cédric Nankin.

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