Paralympiques 2024 : avec des groupes scolaires venus en masse et des enfants en supporters enflammés, c'est mercredi tous les jours à Roland-Garros

Depuis la rentrée scolaire, lundi, de nombreux écoliers sont présents dans les tribunes des sites paralympiques, comme au tennis fauteuil.
Article rédigé par Hortense Leblanc - à Roland-Garros
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Des élèves de l'école primaire de Bouzincourt, dans la Somme, donnent de la voix lors du match de double de Stéphane Houdet et Frédéric Cattanéo, mardi 3 septembre aux Jeux paralympiques de Paris 2024. (Hortense Leblanc)

Dans les stades de Roland-Garros, les chapeaux Panama ont cédé leur place à des gilets et des casquettes de multiples couleurs, indispensables repères vestimentaires des groupes scolaires. De nombreuses écoles labellisées "Génération 2024", qui travaillent depuis plusieurs années sur le thème des Jeux de Paris, ont reçu des invitations pour assister à des épreuves paralympiques. Les écoliers ont ainsi donné de la voix, mardi 3 septembre, dans les tribunes du tennis fauteuil, pour encourager la paire Stéphane Houdet-Frédéric Cattanéo, qualifiée pour les demi-finales du tournoi de double.

"Des énergies incroyables et pleines d'insouciance", dit Stéphane Houdet à propos du jeune public, auquel il a lui-même contribué avec quatre de ses six enfants présents au bord du court Philippe-Chatrier. Parfois un peu dissipée et pas simple à discipliner pour garder le silence, cette assistance a poussé les Bleus pour vaincre la paire brésilienne, composée de Daniel Rodrigues et Gustavo Carneiro Silva (6-3, 6-0). "J'ai regardé les Jeux olympiques et j'avais trop hâte de venir", jubile Maxime, entouré par ses copains Lilian et Louis, trop heureux de cette sortie scolaire dès le lendemain de la rentrée et qui sautent sur place après chaque point marqué par les Français.

"Beaucoup découvrent le tennis"

Les trois garçons, scolarisés en CM1-CM2, viennent de Bouzincourt, dans la Somme, où leur école dispose du label "Génération 2024", attribué aux établissements qui favorisent la pratique sportive et qui font la promotion de l'événement. Pour faire honneur aux trente places qui lui ont été proposées par l'organisation, l'établissement a invité quelques écoliers de la ville voisine d'Aveluy. "Beaucoup découvrent le tennis et ne connaissaient pas le fonctionnement des points. Certains aussi n'étaient jamais venus à Paris. Il y a la découverte du train, du métro, du stade…", énumère Myriam, enseignante à Aveluy.

Ces invitations sonnent comme une juste récompense de plusieurs années de travail sur le thème des Jeux olympiques et paralympiques. "Depuis quatre ans, on a fait venir des sportifs ou des journalistes sportifs locaux. On a découvert le cécifoot, la boccia…", raconte Laurence, professeur des écoles à Bouzincourt. Sur le court, Cattanéo et Houdet font le show et leur énergie est communicative. "Ils s'enflamment un peu pour les Français, c'était le match attendu du jour, mais dans l'ensemble on arrive à leur faire respecter le silence durant les points", sourient les enseignantes.

Les tribunes du court Philippe-Chatrier ne sont pas pleines mais garnies par des groupes scolaires reconnaissables à leurs casquettes ou leurs gilets jaunes. (Hortense Leblanc)

Si les tribunes n'étaient pas remplies mardi, les encouragements des petites voix aiguës et les loges pleines, contrairement au tournoi de Roland-Garros, ont donné au stade un côté plus convivial. "C'est super de voir tout ce monde pour le parasport, c'est très différent des tournois de tennis traditionnels très calmes", observe avec émotion Allison Schröder, sœur du Néerlandais Sam Schröder, numéro 1 mondial de tennis fauteuil, pour qui le public s'est pris d'amitié mardi après-midi.

Déjà parés de maillots tricolores ou de drapeaux français, les enfants se sont aussi volontiers laissé maquiller de bleu-blanc-rouge sur les joues. Et même s'ils ont donné de la voix pour les Français, leur sortie pédagogique leur aura inculqué le fair-play puisqu'ils ont, comme tout le court Philippe-Chatrier, chaleureusement applaudi la paire brésilienne après sa défaite.

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