L'action Facebook a perdu 37% de sa valeur depuis son introduction en Bourse
L'entreprise affiche de mauvais résultats au premier semestre.
Lentement mais sûrement, l'action Facebook s'enfonce. Le site internet communautaire a poursuivi son plongeon boursier jeudi 26 juillet, deux mois après une introduction en Bourse pourtant annoncée en grande pompe. L'action a perdu 11,34%, à 23,80 dollars (19,70 euros), dans les échanges électroniques après la clôture de la Bourse, soit une perte de 37% de sa valeur par rapport à son prix d'introduction en Bourse le 18 mai.
Le groupe a certes publié une perte nette de 157 millions de dollars (127 millions d'euros), comparée à un bénéfice net de 159 millions de dollars un an plus tôt, mais ce n'est pas ce qui a inquiété les investisseurs. Rapporté au nombre d'actions et sans considérer la comptabilisation des rémunérations en stock options, la société affiche un bénéfice de 12 cents, exactement ce qu'attendaient les analystes. Le chiffre d'affaires affiche quant à lui une hausse de 32% sur un an, à 1,18 milliard de dollars (960 millions d'euros) contre 1,15 milliard attendu.
"Des questions essentielles se posent encore"
Alors, pourquoi ça coince ? Pour Mark Mahaney, analyste chez Citi, le mauvais contexte économique et le raffermissement du dollar ont pu jouer un rôle. "Des questions essentielles se posent encore : l'avenir de la monétisation de Facebook sur l'internet mobile et l'avenir de l'implication des internautes dans leurs activités sur Facebook".
Le PDG fondateur, Mark Zuckerberg, et sa directrice d'exploitation Sheryl Sandberg se sont efforcés de répondre à ces questions lors d'une téléconférence avec des analystes. Ils ont noté que Facebook n'en était qu'au début de la mise en œuvre des "statuts sponsorisés" qui, selon eux, rapportent tout de même déjà un million de dollars par jour, dont la moitié sur l'internet mobile.
+28% pour les recettes publicitaires
Sheryl Sandberg a noté tout de même que Facebook était très prudent dans le lancement de ces publicités, de peur de dégoûter les internautes trouvant des réclames au milieu de leur flux d'actualités, et qu'il était nécessaire "d'éduquer les annonceurs pour qu'ils apprennent à faire des publicités qui ouvrent un dialogue" avec les consommateurs.
Globalement, Facebook a précisé que ses recettes publicitaires avaient progressé de 28% sur un an, à 992 millions de dollars (807 millions d'euros). Elles représentent désormais 84% de ses recettes totales.
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