L'ancien conseiller financier de Liliane Bettencourt interpellé
Comme François-Marie Banier, Patrice de Maistre est soupçonné d'abus de faiblesse par les enquêteurs.
Après François-Marie Banier, arrivé aujourd'hui à Bordeaux pour être mis en examen, voici venu le tour de Patrice de Maistre. L'Express révèle que l'ancien gestionnaire de fortune de la milliardaire Liliane Bettencourt a été interpellé, mercredi 14 décembre au matin, à l'aéroport Roissy-Charles De Gaulle. Il revenait d'un séjour au Gabon.
Comme François-Marie Banier, il est soupçonné d'abus de faiblesse par les enquêteurs. Il aurait en effet profité de l'état de santé de l'héritière de L'Oréal pour lui soutirer d'importantes sommes d'argent.
Selon L'Express, Patrice de Maistre a été placé sous mandat de dépôt à Bobigny, avant d'être transféré vers Bordeaux. Il devrait y être entendu sous quatre jours par le juge Jean-Michel Gentil, comme François-Marie Banier et son compagnon, Martin d'Orgeval.
Les dons effectués après 2006 en ligne de mire
Les conclusions de l'expertise médicale opérée en juin dernier ont relancé la procédure pour "abus de faiblesse". Dans leur rapport, les médecins consultés établissent que Liliane Bettencourt "présente une maladie d'Alzheimer à un stade modérément sévère avec une possible participation vasculaire", a révélé Le Monde le 17 octobre. Surtout, ils situent au mois de septembre 2006 les premières manifestations de la dégradation de l'état de santé de la milliardaire. C'est donc à partir de cette date que courent les nouvelles investigations.
Or, c'est en 2008 que Liliane Bettencourt a donné 5 millions d'euros à son gestionnaire, sous la forme d'un don manuel devant notaire, avait révélé L'Express en juillet 2010.
Après quatre ans de feuilleton judiciaire, l'affaire Bettencourt passe à la vitesse supérieure avec cette interpellation survenue au lendemain de la mise en examen de François-Marie Banier. Ce dernier "n'étant que le premier sur une liste susceptible de s'étoffer assez rapidement", écrit le quotidien régional Sud Ouest, qui annonce "le temps des accusations".
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