L'Assemblée générale de l'ONU adopte une résolution condamnant la répression en Syrie
Ce texte essentiellement symbolique avait de fortes chances d'être adopté, le droit de veto n'existant pas au sein de l'Assemblée générale. Ses promoteurs espèrent malgré tout accentuer la pression sur le régime de Damas.
L'Assemblée générale de l'ONU a adopté jeudi 16 février une résolution condamnant la répression en Syrie, qui a fait plus de 6 000 morts depuis mars. Essentiellement symbolique, le texte vise à accentuer l'isolement du régime de Bachar Al-Assad sur la scène internationale.
La résolution, adoptée par 137 voix pour, 12 contre et 17 abstentions, avait de fortes chances de passer : le droit de veto, utilisé par la Chine et la Russie le 4 février au Conseil de sécurité pour bloquer un texte similaire, n'existe pas au sein de l'Assemblée générale. Pour être adopté, un texte doit seulement recueillir la majorité simple des 193 pays membres de l'Assemblée. Outre Moscou et Pékin, Cuba, l'Iran, le Venezuela et la Corée du Nord notamment ont voté contre le texte.
L'Assemblée avait adopté le 19 décembre une précédente résolution dénonçant le situation des droits de l'homme en Syrie, mais le texte voté jeudi a un contenu plus politique. Il exige du gouvernement syrien qu'il mette fin à ses attaques contre sa population civile, soutient les efforts de la Ligue arabe pour assurer une transition démocratique à Damas et recommande la nomination d'un envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie.
Des dizaines de morts et deux figures de l'opposition arrêtés jeudi
En Syrie, bombardements et arrestations arbitraires se poursuivent malgré les multiples tentatives de médiation de la Ligue arabe et les appels de la communauté internationale. Les violences ont fait 41 morts jeudi, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). L'armée a continué de pilonner Homs, cible d'une offensive particulièrement violente depuis le 4 février et a attaqué Hama, au centre du pays, à la roquette.
Deux figures de la révolte contre le régime, le journaliste Mazen Darwich et la blogueuse Razzan Ghazzawi, ont été arrêtées le même jour par les forces gouvernementales. Dans le même temps, les militants pro-démocratie ont appelé les Syriens à manifester en masse vendredi, parlant d'une "nouvelle étape" face à la répression de la révolte.
"Nous ne resterons pas les bras croisés face aux attaques des gangs de la sécurité et des chabbiha (milices fidèles au régime). Dès aujourd'hui, nous allons leur rendre la pareille", ont-ils écrit sur leur page Facebook Syrian Revolution 2011.
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