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Mali : l'aviation française frappe des camps islamistes près de Gao

Tout au long de la journée, l'armée a bombardé des positions dans la moitié nord du pays. Francetv info fait le point sur l'offensive.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Des soldats français chargent des missiles sur un avion Mirage 2000 avant son départ pour le Mali, le 12 janvier 2013 à N'Djaména (Tchad). (NICOLAS-NELSON RICHARD / ECPAD / AFP)

L'opération de l'armée française au Mali ne se borne pas à repousser l'avancée des islamistes. Dimanche 13 janvier, des raids aériens français ont visé des cibles dans le nord du pays, en dehors de la zone de Konna où se situe le principal affrontement entre groupes armés islamistes et forces maliennes.

Au micro du Grand Jury RTL/LCI/Figaro, le ministre des Affaires étrangères s'est félicité de ces opérations, qui ont permis selon lui de mettre un terme à l'offensive islamiste vers le Sud. Laurent Fabius a ajouté que l'Algérie avait donné son autorisation pour un survol de son territoire par les avions français.

Fabius : "Bloquer les terroristes, c'est fait" au Mali (Francetv info)

Francetv info fait le point sur cette offensive.

Les Rafales frappent les camps d'entraînement islamistes près de Gao

Quatre avions de chasse Rafale des forces françaises ont conduit des frappes aériennes près de Gao, a indiqué le ministre de la Défense dans un communiqué. Jean-Yves Le Drian a indiqué que "des camps d'entraînement, des infrastructures et des dépôts logistiques constituant les bases arrière des groupes terroristes" avaient notamment été détruits.

Des habitants de cette grande ville du nord du Mali (plus de 86 000 habitants), ont par ailleurs affirmé à l'AFP qu'à la suite des frappes françaises, les combattants islamistes avaient quitté la ville. Le ministre de la Défense a expliqué que cette opération visait à empêcher "toute nouvelle offensive de ces groupes vers le sud du Mali (...) en réduisant leurs capacités partout où ce sera nécessaire".

Des dépôts d'armes visés à Léré

Un camp de combattants jihadistes a en outre été visé à Léré, à quelque 150 km au nord de Konna, et proche de la Mauritanie. Des réfugiés cités par l'AFP ont indiqué que des appareils français avaient ciblé des dépôts d'armes, de munitions et de carburant stockés par le groupe Ansar Dine (Défenseurs de l'islam).

A la suite de cette attaque, l'organisation Médecins sans frontières (MSF) a demandé "à toutes les parties au conflit au Mali de respecter les populations civiles, ainsi que l'intégrité des structures de santé".

Un bastion d'Ansar Dine visé près de Kidal

Selon une source de sécurité locale, la France a également opéré à Aghabo, à 50km de Kidal. Ce lieu est une base importante du groupe islamiste Ansar Dine (Défenseurs de l'Islam), où se trouvent notamment des dépôts de munitions et de carburant.

Douentza et Nampala également concernées

Les frappes aériennes françaises ont aussi visé des cibles au nord de la ligne de démarcation entre les zones contrôlées par les groupes islamistes et le sud du pays, sous l'autorité de Bamako. Une source de sécurité régionale citée par l'AFP a fait état de bombardements "non loin de Douentza" (800 km au nord de Bamako et 170 km au nord-est de Konna), ainsi que "vers la localité de Nampala" (nord-ouest, 100 km à vol d'oiseau de Konna).

MSF a confirmé les frappes à Douentza, où une de ses équipes est présente. Aucun bilan de ces bombardements n'est encore avancé.

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