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L'UEJF saisit la justice après sa réunion "décevante" avec Twitter

Déçue de son entretien téléphonique avec les responsables du réseau social, l'Union des Etudiants Juifs de France s'en remet à la justice française pour supprimer les tweets. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Capture d'écran du communiqué de l'UEJF dénonçant le hashtag #unbonjuif , dimanche 14 octobre 2012. (CAPTURE D'ÉCRAN / FTVI)

INTERNET – "Nous sommes très déçus de l'entretien avec Twitter" à propos des tweets antisémites, a déclaré, jeudi 18 octobre, Stéphane Lilti, l'avocat de l'Union des étudiants juifs de France (UEJF). A la sortie d'une réunion téléphonique entre le président de l’UEJF et les directeurs des affaires publiques de Twitter Monde et Europe, l'association communautaire a décidé de s'en remettre à la justice française.  

Que dénonce l'UEJF ?

L'Union des étudiants juifs de France (UEJF) s'est indignée, dimanche 14 octobre dans un communiqué, du "record de propos antisémites" suscité par le mot-clé #unbonjuif sur le réseau social Twitter. Le blog Jew Pop a mis en ligne une sélection des messages postés avec ce mot-clé.

A l'issue de l'entretien qu'il avait réclamé dès dimanche avec Twitter, le président de l'UEJF, Jonathan Hayoun, s'est dit déçu par la réaction de la firme américaine, qui "n'a pas pris la mesure du racisme et de l'antisémitisme en France". Selon son avocat, "comme tout hébergeur, Twitter doit réagir promptement quand on lui signale des propos racistes". Une définition du rôle de l'hébergeur que ne partage par Twitter, qui a "les yeux rivés sur la loi américaine" selon l'avocat de l'UEJF.

Quels recours à présent ?

L'UEJF annonce qu'une action en référé sera engagée dès vendredi pour faire retirer les tweets incriminés. "Si rien n'est fait, alors nous assignerons le responsable de Twitter, Dick Costolo, devant la 17e chambre correctionnelle pour la presse" du tribunal de Paris.

L'avocat de l'association a par ailleurs précisé son souhait de connaître les identités des "twittos" qui ont tenu les propos les plus antisémites, afin de les poursuivre par la suite. "Il faut mettre un terme au déferlement de propos antisémistes en France", a-t-il affirmé. Selon un message publié sur Twitter par son trésorier, l'association doit rencontrer sur ce sujet, mardi 23 octobre Fleur Pellerin, la ministre déléguée à l'économie numérique. 

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