La Belgique paralysée par une grève générale
Les transports sont très perturbés dans tout le pays. Les liaisons Thalys et Eurostar qui desservent Bruxelles sont interrompues.
Les cheminots belges ont été les premiers à lancer le mouvement, bientôt suivis par de nombreux corps de métier. Tous ont décidé, lundi 30 janvier, de protester contre l'austérité, une grève générale exceptionnelle dans ce pays. Il a lieu le jour d'un sommet des dirigeants européens sur la situation économique du continent.
Les transports particulièrement touchés
Le mouvement a été lancé à l'appel des trois principaux syndicats. Ils dénoncent des économies budgétaires de plusieurs milliards d'euros décidées par le gouvernement du socialiste Elio Di Rupo. Elles visent à réduire le déficit public et à se conformer aux objectifs européens.
La circulation ferroviaire, y compris celle des trains internationaux à grande vitesse, est très affectée lundi matin. Les Thalys et Eurostar qui relient Bruxelles à Paris, Amsterdam, Cologne et Londres, sont à l'arrêt et devraient le rester toute la journée de lundi. Aucun tramway, bus ou métro ne circule à Bruxelles. Ailleurs dans le pays, les transports en commun sont également très perturbés.
Quelques vols ont été annulés à l'aéroport de Bruxelles et des retards sont enregistrés mais le trafic reste globalement assez proche de la normale. L'aéroport de Charleroi (Sud) est fermé en revanche.
Un mouvement inédit depuis 2005
Les postiers eux aussi sont en grève, tout comme les salariés du port d'Anvers, l'un des plus importants d'Europe. Des grévistes organisaient plusieurs blocages de routes et autoroutes dans le pays en signe de protestation.
La dernière grève générale en Belgique date de 2005. Elle était le fait du seul syndicat socialiste FGTB. Pour une grève lancée par un "front commun" , comme c'est le cas de celle organisée lundi, il faut remonter à 1993.
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