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Les troupes syriennes attaquent de nouvelles villes rebelles

L'armée a pris d'assaut Hama (nord) et Deraa (sud-ouest), où est née la contestation, faisant au moins 15 morts. La ville de Homs est toujours pilonnée.

Article rédigé par franceinfo
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De la fumée noire émane d'un oléoduc bombardé à Homs, le 15 février 2012. (REUTERS)

Après Homs et Damas, l'armée syrienne s'attaque, jeudi 16 février, à deux nouvelles villes rebelles. FTVi fait le bilan de la situation sur le terrain, et celui des avancées diplomatiques.

• Où en sont les affrontements ?

Hama (nord) : les affrontements auraient fait 14 morts dans la ville, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Des quartiers résidentiels sont sous le feu de batteries anti-aériennes montées sur des blindés, rapportent des opposants au président syrien. Au cours des trois derniers jours, au moins cinq personnes ont été tuées et 50 autres ont été blessées.

Deraa (sud-ouest) : les troupes syriennes se déploient en force jeudi autour de la ville où est née la contestation en mars 2011. Un civil a été tué et trois soldats sont morts lors de combats entre l'armée et des déserteurs, a précisé l'ONG.

Damas : des transports de troupes blindés se sont déployés tôt le matin aux entrées du quartier Qaboune, où des forces de sécurité ratissaient les maisons.

Homs (ouest) : épicentre de la révolte, les quartiers rebelles de cette ville sont assiégés et bombardés depuis le 4 février. Conséquence de ces attaques : la situation humanitaire de la ville est "un vrai désastre"confiait mercredi à FTVi Sami Ibrahim, membre de l'ONG syrienne SyrianNetwork for Human Rights (SNHR), présente sur place. Le même jour, un oléoduc a été bombardé :

Syrie : un oléoduc bombardé à Homs (Francetv info)

• Sur le front diplomatique

La Chine dépêche son vice-ministre des Affaires étrangères. Zhai Jun se rendra vendredi et samedi en Syrie, annonce Pékin jeudi 16 février. Cette décision intervient alors que la Chine, avec la Russie, a opposé son veto au début du mois à une résolution de l'ONU condamnant les violences du régime de Damas contre sa population. "Le message de cette visite est que la Chine espère une solution pacifique et correcte à la situation en Syrie" et qu'elle "jouera un rôle de médiateur constructif", a déclaré le porte-parole du ministère.

La Russie ne soutiendra pas une résolution "inéquitable" à l'Assemblée générale de l'ONU, selon l'agence russe Interfax. "Le projet dans sa forme actuelle est inéquitable et ne prend pas en compte notre position", selon une source anonyme mais "informée".

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon réclame un arrêt des violences de la part des autorités et des opposants avec un référendum constitutionnel, comme le réclame Damas. Il a relevé que les forces de répression du régime syrien s'en prenaient "tant aux hommes, aux femmes, qu'aux enfants".

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