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La circulaire Guéant pose "un problème" à Mitterrand

"En tant que citoyen", le ministre de la Culture a reconnu jeudi avoir "un problème" avec la circulaire du ministre de l'Intérieur sur les étudiants étrangers.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, le 5 octobre 2011 à Paris. (EVELLI-BEAUMONT / SIPA)

Frédéric Mitterrand n'est décidé ni à démissionner ni à "fermer sa gueule", comme le préconisait il y a quelques années Jean-Pierre Chevènement au sujet des ministres. Sur BFMTV jeudi 22 décembre, le ministre de la Culture a fait part du "problème" que lui posait la circulaire de son collègue de l'Intérieur, Claude Guéant, qui empêche nombre de diplômés étrangers de rester travailler en France.

"Mon avis, c'est que j'ai passé mon temps à accueillir des étrangers. Cette circulaire me pose problème", a-t-il regretté. Mais, a-t-il ajouté, "je n'ai pas de conseils à donner au ministre de l'Intérieur, qui est par ailleurs un homme tout à fait compétent dans ce domaine. Ça ne me regarde pas."

"En tant que citoyen vous répondant, je vous dis que la circulaire me pose problème, en tant que ministre, je n'ai pas de conseils à donner à un autre ministre que je respecte, a-t-il insisté. Ce n'est pas de ma compétence."

Une pétition pour le retrait de la circulaire

A la suite de la circulaire Guéant, de nombreux diplômés étrangers, dont certains très qualifiés, n'ont pas pu obtenir un changement de statut (d'étudiant à salarié), un motif d'inquiétude pour les universités et grandes écoles. Une centaine de personnalités, dont le prix Nobel de physique Albert Fert, ont notamment lancé une pétition demandant le "retrait" de cette circulaire.

Dans un courrier adressé fin novembre aux présidents d'universités et de grandes écoles françaises, le Premier ministre, François Fillon, avait défendu la circulaire Guéant, tout en soulignant l'apport des étudiants étrangers. "Je suis pour que l'on applique les préconisations de la lettre de François Fillon", a indiqué Frédéric Mitterrand. Selon lui, le Premier ministre "a expliqué qu'il y avait eu des abus, qu'il y avait eu des parcours erratiques, mais que la vocation de la France était d'accueillir les étudiants étrangers".

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