Téhéran se défend d'être impliqué dans l'attaque de l'ambassade britannique
Au lendemain de l'attaque de la représentation britannique à Téhéran mardi, Londres pointe la responsabilité des autorités iraniennes. Celles-ci démentent.
Les tensions entre Téhéran et Londres ne s'apaisent pas. L'ambassade britannique à Téhéran, attaquée mardi 29 novembre par des manifestants, a été fermée, annonce mercredi le ministre des Affaires étrangères britannique William Hague. Il a aussi ordonné la fermeture immédiate de l'ambassade d'Iran à Londres. Le Royaume-Uni avait décidé un peu plus tôt d'évacuer des membres de son personnel diplomatique d'Iran.
Téhéran a menacé le Royaume-Uni de prendre des "mesures réciproques". "Ce qui est arrivé à l'ambassade britannique à Téhéran était imprévisible et est arrivé à cause de la colère de quelques manifestants face à l'attitude britannique vis-à-vis de la République islamique", s'est défendu le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien.
Par solidarité avec le Royaume-Uni, les Pays-Bas et la France ont annoncé le rappel de leur ambassadeur en Iran pour s'entretenir avec lui des évènements à Téhéran. Le Quai d'Orsay précise que les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept se prononceront jeudi à Bruxelles sur "les suites à donner à ce nouveau comportement irresponsable des autorités iraniennes". De son côté, l'Italie "examine" la possibilité de fermer son ambassade dans la capitalie iranienne. Quant à l'Allemagne, elle a rappelé son ambassadeur à Téhéran "pour consultation".
Les diplomates britanniques hébergés pour la nuit
Lors de l'assaut des locaux, la vingtaine de personnes présentes dans l'ambassade a pu se mettre en sécurité et personne n'a été blessé. Les diplomates ont pu quitter la mission britannique après le retrait des manifestants et ont été hébergés pour la nuit dans plusieurs ambassades européennes.
Le ministre des Affaires étrangères britannique pointe la responsabilité des autorités dans cette attaque. Il estime qu'elle n'a pas pu se produire "sans le consentement jusqu'à un certain point" du régime iranien.
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