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La guerre de succession s'ouvre au Medef

Laurence Parisot a suggéré de prolonger à cinq ans la durée du second mandat et/ou de lever la limitation du nombre de mandats pour se maintenir à la tête de l'organisation patronale. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La présidente du Medef, Laurence Parisot, le 12 novembre 2012 à Paris. (ERIC PIERMONT / AFP)

Laurence Parisot n'entend pas raccrocher. La "patronne des patrons", à la tête du Mouvement des entreprises de France (Medef) depuis 2005 et reconduite en 2010, est engagée dans une tentative délicate pour se maintenir à sa présidence du Medef au-delà de la fin de son mandat. Une initiative qui lui a valu, lundi 14 janvier, les foudres et la contre-attaque de ses opposants.

Le conseil exécutif du Medef, réuni dans l'après-midi à Paris, a donné le coup d'envoi de la bataille de succession. Laurence Parisot, qui doit quitter son poste en juillet, a saisi le comité statutaire pour modifier les règles. Elle suggère de prolonger à cinq ans la durée du second mandat et/ou de lever la limitation du nombre de mandats. Si elles sont entérinées par le conseil exécutif puis par une assemblée générale du Medef, ces modifications "peuvent porter évidemment à la prolongation de la présidence de Laurence Parisot", a reconnu un haut responsable proche de la vice-présidente de l'institut de sondage Ifop.

Appel au respect de "la démocratie interne"

"On ne change pas les règles du jeu cinq mois avant une élection", a prévenu le président du Groupe des fédérations industrielles (GFI), Pierre Gattaz, jugeant que ce serait "irresponsable" et "désastreux" en termes d'image et de crédibilité. "Ça ressemble à la Russie de Poutine", a-t-il dit en annonçant sa propre candidature à la succession de Laurence Parisot, et en demandant que "la démocratie interne du Medef soit pleinement respectée".

Candidat déjà déclaré, l'ex-médiateur de la sous-traitance Jean-Claude Volot dénonce pour sa part une démarche "des plus curieuses" de la patronne du Medef. "Le temps est arrivé de repasser à l'élection", insiste-t-il. Selon lui, Laurence Parisot a "calculé son coup depuis longtemps", se calant "sur le calendrier des négociations sur l'emploi (…). Une heure après l'accord, elle a lancé ses lettres pour nous prévenir", a-t-il indiqué à l'AFP. Dernièrement, "on n'a entendu que le discours catastrophiste de Laurence Parisot sur le thème 'on ne change pas de capitaine en pleine tempête'", a pour sa part protesté une source proche du patronat industriel.

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