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La limitation de vitesse à 80 km/h expérimentée sur trois tronçons dès l'été

Deux tronçons ont déjà été dévoilés. Ils se situent dans l'Allier et dans la Haute-Saône.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des gendarmes effectuent un contrôle radar, en juin 2014, près de Nantes. (JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP)

Une limitation de vitesse à 80 km/h sur la route ? L'expérimentation va être lancée dès cet été sur trois tronçons. Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, devrait l'annoncer lundi devant le Conseil national de la sécurité routière (CNSR).

Selon RTL et certains journaux locaux, deux de ces tronçons ont déjà été décidés : il s'agit d'une portion de 23 kilomètres de la route Centre-Europe Atlantique (RCEA), à hauteur de Chemilly, dans l'Allier, et d'un tronçon de 13 kilomètres sur la RN57 entre Vesoul et Rioz, dans la Haute-Saône.

Bernard Cazeneuve peu séduit par la mesure

Lors de sa dernière intervention devant le CNSR, le 16 juin, Bernard Cazeneuve s'était mis à dos une partie de cette instance consultative en annonçant qu'une baisse de 90 à 80 km/h de la vitesse maximale autorisée sur les routes secondaires bidirectionnelles ne pouvait "être envisagée que de manière expérimentale et sur des segments très accidentogènes".

Les partisans d'un passage à 80 km/h sur l'ensemble des routes secondaires avaient fustigé le "manque de courage" du ministre pour une mesure "de rupture", certes impopulaire mais qui permettrait, selon eux, de sauver 400 vies par an. D'autres membres s'étaient eux émus que le ministre annonce son choix sans même attendre un débat du CNSR prévu sur le sujet.

Des tensions au sein du CNSR

L'annonce des tronçons expérimentés ne satisfait pas la présidente de la Ligue contre la violence routière. "Quelques dizaines de kilomètres, ce n'est même plus une expérimentation, c'est une observation", raille Chantal Perrichon, partisane du 80 km/h. "Ils ont pris le temps de trouver des endroits où l'expérimentation sera crédible mais pas trop concluante", critique un autre membre du CNSR.

Depuis ce 16 juin, un climat de méfiance, voire de défiance, règne au sein du Conseil. "Le climat s'est extrêmement tendu parce qu'il y a quelques aigris qui se sont mis dans la tête d'imposer le 80 km/h", estime de son côté le délégué général de l'association 40 millions d'automobilistes Pierre Chasseray, en rappelant des sondages faisant état de 80% des Français opposés à cette mesure.

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