La vague de froid fait de nouvelles victimes en France
Deux sexagénaires ont été retrouvés morts dans l'Hérault. Plus tôt dans la journée, deux sans-abris à Paris et deux personnes âgées dans l'Ain ont été retrouvés morts en raison des températures basses.
La vague de froid qui touche la France n'a pas faibli vendredi. Deux nouvelles victimes ont été retrouvées dans l'Hérault, ce qui porte à 14 le nombre de personnes mortes en lien avec les basses températures depuis le début de la vague de froid il y a onze jours.
Les deux nouvelles victimes sont un couple de sexagénaires retrouvé mort sur les bords de l’étang de Thau. Ils se promenaient apparemment en bateau quand l'homme est tombé à l'eau. Sa femme est parvenue à le ramener sur la berge mais tous deux morts d'hypothermie avant d'avoir pu prévenir les secours.
Pas de comptabilité "officielle" des victimes du froid
Par ailleurs, la mairie de Paris a indiqué vendredi que deux sans-abri avaient été retrouvés morts dans la capitale depuis le début de l'épisode de froid. L'un, âgé de 60 ans, a été retrouvé en hypothermie et le second, âgé de 45 ans, a été retrouvé mort dans un "état d'alcoolémie" qui l'a rendu vulnérable au froid.
Dans le Pas-de-Calais, trois personnes sont mortes des conséquences d'hypothermie jeudi, selon La Voix du Nord, dont une femme de 90 ans et un homme de 59 ans à leurs domiciles. Dans l'Ain, une nonagénaire en situation d'hypothermie est morte jeudi après une chute près de sa maison. Les autorités ont souligné que le froid n'était pas la seule cause des décès dans ces différents cas. Il n'existe pas de comptabilité officielle en temps réel des décès liés au froid.
Jusqu'à fin février ?
Vendredi, 55 départements sont toujours placés en vigilance orange par Météo France. Outre des températures négatives et un fort vent, la neige devrait refaire son apparition dans le sud-est du pays, dans les Bouches-du-Rhône, le Var et la Haute-Corse.
La vague de froid qui frappe la France depuis dix jours ne lâche donc pas prise et se poursuivra ce week-end. Elle pourrait même durer jusqu'à la fin du mois de février, selon les météorologistes. Le phénomène, inédit depuis les années 1980, a déjà fait des centaines de morts sur le continent, notamment en Europe de l'Est.
La consommation électrique est restée très élevée jeudi soir, culminant à 99 250 mégawatts sans toutefois battre le sommet historique atteint mercredi. La Bretagne, qui ne produit que 8% de l'électricité qu'elle consomme, a été placée jeudi en alerte orange Ecowatt par Réseau de transport d'électricité (RTE) qui appelle à "modérer les consommations d'électricité, particulièrement entre 18 heures et 20 heures".
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