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La perspective d'un retour de Sarkozy est loin de faire l'unanimité

Alors que les Amis de Nicolas Sarkozy se réunissent aujourd'hui en colloque, francetv info détaille ceux qui ne veulent pas voir l'ex-président revenir sur le devant de la scène.

Article rédigé par Simon Gourmellet
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
L'ancien président de la République, le 24 octobre 2012, à Paris (France). (ERIC FEFERBERG / AFP)

Alors que Bernadette Chirac encourage son retour, qu'Alain Juppé déclare sentir son envie de se présenter en 2017les Amis de Nicolas Sarkozy, se réunissent en colloque mercredi 20 février à Paris. Pour autant, la perspective d'une réapparition du président sortant sur la scène politique de réjouit pas tout le monde. Francetv info dresse la liste de ceux que cette perspective n'emballe pas.

La majorité des Français

Dix mois après le départ de Nicolas Sarkozy de l'Elysée, les Français ne semblent pas nostalgiques. Selon un sondage BVA pour CQFD, paru ce vendredi 15 février, ils sont 62% à ne pas souhaiter voir l'ancien président de la République se représenter en 2017. Sans surprise, les clivages sont forts, avec 67% des sympathisants de droite qui espèrent le voir revenir, contre 2% à gauche.

C'est le bilan politique de Nicolas Sarkozy qui est majoritairement remis en cause par les réticents (55%), plus que sa personnalité (41%). Si les sympathisants de l'UMP sont très enthousiastes, les centristes de l'UDI et surtout du MoDem freinent des quatre fers.

Les candidats à la primaire de l'UMP

François Fillon et Jean-François Copé rêvent chacun d'être le candidat de la droite pour 2017. Mais après la bataille fratricide à l'UMP, et face au président sortant, les deux ténors ne font désormais plus le poids. Selon un sondage réalisé en décembre, les Français ne veulent plus de Fillon, et encore moins de Copé, à la tête de l'UMP. Un vide qui profite au président sortant, comme le détaille Sud-Ouest.

François Fillon avait prévu de ne pas venir au colloque des Amis de Nicolas Sarkozy. Il s'est finalement dit que cette absence lui ferait du tort, note Hervé Gattegno dans Le Point, et sera donc bien présent. Jean-François Copé va également se rendre à cette réunion, afin de cultiver son image de fidèle second car "c'est le meilleur moyen de reprendre le flambeau". Mais la stratégie ne fonctionne que si Nicolas Sarkozy reste en retrait.

Ceux qui réclament un droit d'inventaire à droite

Avant de parler d'un retour de Nicolas Sarkozy, certains veulent d'abord tirer les leçons de la défaite face à François Hollande lors de l'élection présidentielle de 2012. "Il y a, dans le travail qu’on a accompli avec Nicolas Sarkozy, des choses importantes, mais il y a des choses qu’on n’a pas faites non plus, regrette ainsi le député de Paris Pierre Lellouche sur Europe 1. Ça fait des mois que je demande que nous ayons non seulement un droit, mais un devoir d’inventaire."

Jean-Pierre Raffarin a déjà commencé ce travail mercredi 20 février. Il a choisi le jour du premier colloque des Amis de Nicolas Sarkozy pour lancer ses piques. Dans L'Etat de l'opinion, la revue annuelle de TNS Sofres, l'ancien Premier ministre estime notamment que Nicolas Sarkozy a raté le débat télévisé de l'entre-deux-tours et qu'il a eu tort de ne pas changer de Premier ministre à l'automne 2010. Selon lui, cela aurait permis au président "d'enclencher une dynamique nouvelle". Pire, "son exercice solitaire du pouvoir et de la campagne l'a conduit à s'isoler et à s'illusionner sur ses chances de victoire", estime aussi Jean-Pierre Raffarin.

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