La presse salue un gouvernement paritaire, mais sans Martine Aubry
Les quotidiens français reviennent largement sur la nomination du gouvernement Ayrault. 17 femmes, 17 hommes, le respect de la parité est souligné.
Parité respectée. La nomination du gouvernement du Premier ministre Jean-Marc Ayrault est largement commentée jeudi 17 mai par les éditorialistes de la presse quotidienne nationale et régionale qui soulignent son aspect paritaire. D'autres pointent l'absence de Martine Aubry, la patronne du PS.
"Il [le gouvernement] introduit, pour la première fois dans notre histoire, une stricte parité. Le président a tenu son engagement", note d'entrée Xavier Panon, dans La Montagne. Vincent Giret, dans Libération, va plus loin : "Il y a de l'équilibre dans le hollandisme, mais pas seulement : à la stricte parité promise, s'ajoute un profond renouvellement des élites politiques, incarné par une forte présence d'élus de terrain."
Patrick Pépin, dans Nord Eclair, reconnaît que "par les temps qui courent, bâtir une équipe ministérielle est un exercice délicat. Il fallait respecter l'engagement du candidat de constituer un gouvernement paritaire. Pari tenu, Contrat rempli." "Un gouvernement pléthorique mais respectueux des promesses et des justes proportions", constate de son côté Yves Harté dans Sud Ouest. "Une équipe de gouvernement conforme à ce qu'il [Hollande] avait annoncé : parité totale, renouvellement, expérience", relève Yvan Drapeau dans La Charente Libre. "Hollande a su appliquer la parité hommes-femmes et valoriser la diversité. Tout est dosé", remarque Patrick Fluckiger, dans L'Alsace.
Aubry, "un caillou dans l'escarpin présidentiel"
Si tous les éditorialistes soulignent que "la parité est respectée" comme le résume Dominique Jung dans les Dernières Nouvelles d'Alsace, ce dernier comme plusieurs de ses confrères note une absence. "Les absents se remarquent autant que les présents. L'ombre de Martine Aubry plane sur la liste arrêtée hier."
"Son nom circulait pourtant pour plusieurs grands ministères d'état. Elle a jugé que c'était trop peu. La paix armée respectée pendant la campagne semble rompue : voilà qui promet pour la suite", s'inquiète Jean-Marcel Bouguereau, dans La République des Pyrénées. Pour Yann Marec, dans Midi libre, c'est "un premier couac qui montre bien qu'une fois installé dans les fauteuils du pouvoir, les ennuis commencent". Philippe Waucampt, dans le Républicain lorrain, se demande si Martine Aubry ne "va pas constituer un caillou dans l'escarpin présidentiel". Enfin, Michel Lepinay, dans Paris Normandie, croit déceler "dans le refus de Martine Aubry d'entrer au gouvernement faute d'en être la tête, paraît-il, un léger péché d'orgueil qui annonce peut-être les premiers orages, politiques dans le ciel du nouveau président".
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