Laurence Parisot : "Les entreprises ne sont ni à gauche, ni à droite"
La présidente du Medef assure, dans un entretien aux "Echos" vendredi, vouloir "travailler de la manière la plus étroite possible" avec le futur gouvernement.
Elle a beau avoir défendu le bilan "extraordinaire" de Nicolas Sarkozy, Laurence Parisot se dit prête à travailler avec François Hollande. Dans un entretien aux Echos publié vendredi 11 mai, la présidente du Medef souhaite "travailler de la manière la plus étroite possible avec le gouvernement", assurant que "les entreprises ne sont ni à gauche, ni à droite".
Laurence Parisot, qui avait vivement critiqué le projet du candidat socialiste, indique qu'elle "ne regrette rien de ce qu' [elle] a dit pendant la campagne", jugeant "inquiétante" la "perspective d'une hausse des prélèvements obligatoires sur les entreprises". Pour autant, selon elle, "l'approche de François Hollande sur le dialogue social correspond très largement à ce que nous préconisons depuis longtemps".
"Nous sommes tous dans le même bateau"
"Nous sommes tous, gouvernement, syndicats, patronat, dans le même bateau", insiste Laurence Parisot.
Interrogée sur un coup de pouce au smic, promis par le président élu, la présidente du Medef estime que, "déconnecté des gains de productivité, [il] aboutirait à des pertes de compétitivité et aurait des effets négatifs sur l'emploi". "Toutefois, nous sommes prêts à discuter du mode de calcul du smic", affirme-t-elle, plaidant aussi pour "l'instauration d'un smic en Allemagne".
En revanche, elle qualifie de "regrettable" la promesse d'un retour partiel à la retraite à 60 ans. "Tout retour en arrière risquera d'être préjudiciable à notre crédibilité", selon elle, et "il serait souhaitable de réfléchir dès la rentrée prochaine à (...) la préparation d'une large réforme en 2013 pour garantir l'avenir des retraites".
Une réunion avec les partenaires sociaux avant les législatives ?
Sur le front de l'emploi, Laurence Parisot juge que "rien de tangible pour le moment ne fait craindre" une vague de plans sociaux. Mais elle estime que, "pour piloter au mieux les entreprises dans cette période d'incertitude, il faudrait pouvoir disposer en France d'outils permettant les ajustements", citant la négociation activité-emploi.
Elle réitère enfin son souhait, partagé par la CFDT, d'"une réunion entre les partenaires sociaux et le chef de l'Etat avant les élections législatives", pour définir "l'agenda social" et "les critères pour distinguer ce qui relève exclusivement des partenaires sociaux des dossiers qui impliquent une responsabilité conjointe avec l'Etat".
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