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Meurtre d'Agnès : Matthieu, 19 ans, est condamné à perpétuité

La cour d'assises des mineurs de Haute-Loire l'a reconnu coupable. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Matthieu, le meurtrier présumé d'Agnès Marin le 27 juin 2013à  sa sortie de la cour d'Assises du Puy-en-Velay (Haute-Loire). (REMY PERRIN / MAXPPP)

Au terme d'un procès tendu qui s'est déroulé dans sa majeure partie à huis clos, la cour d'assises des mineurs de Haute-Loire a condamné Matthieu M. à perpétuité, vendredi 28 juin. Le jeune homme de 19 ans a été reconnu coupable d'avoir violé et tué  Agnès Marin, 13 ans, fin 2011.

La peine est supérieure aux réquisitions de l'avocate générale, qui demandait 30 ans de réclusion criminelle avec injonction de soins "sans limitation de durée", ainsi que la rétention de sûreté en fin de peine "si cela s'avère nécessaire". C'est la première condamnation à perpétuité d'un mineur au moment des faits depuis la condamnation de Patrick Dils le 27 janvier 1989 pour un double meurtre.

Un adolescent "complétement absent" pendant le procès

Durant tout le procès, la personnalité de l'accusé a été au centre des débats. Qui est Matthieu ? Est-ce le garçon jugé non dangereux par un psychiatre montpelliérain après le viol, sous la menace d'un couteau, d'une amie alors âgée de 16 ans ? Sur la foi notamment de cette expertise, après quatre mois de détention provisoire, il avait été jugé apte à devenir interne au collège-lycée Cévenol au Chambon-sur-Lignon, où il a rencontré Agnès. Ou bien est-ce un adolescent bien plus inquiétant qui a su s'engouffrer dans toutes les failles du suivi judiciaire, psychiatrique et psychologique dont il faisait l'objet, et qui ont été mises en évidence lors du procès?

L'avocat de la famille d'Agnès, Me Francis Szpiner, a demandé jeudi 27 à la cour qu'elle "ne donne pas une deuxième chance". Pour lui comme pour les parents et les grands-parents de la jeune fille, le jeune homme qui se tient depuis le 18 juin dans le box des accusés doit être mis hors d'état de pouvoir commettre un nouveau crime. L'attitude de Matthieu durant le procès n'aura sans doute pas non plus servi sa cause. La mère d'Agnès a ainsi décrit un accusé "complètement absent, qui ne montre aucune empathie, qui dit 'peut-être, je ne me souviens pas' et qui s'est endormi pendant qu'on montrait les photos de l'autopsie" de sa fille.

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